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Bibliographie
6.  Renforcement
6.1  Hérédité, âge et sexe
6.2  Spécificité
6.3  Importance
6.4  Principes d'entraînement
6.4.1  Fréquence
6.4.2  Activités
6.4.3  Intensité
6.4.4  Temps
6.5  Exercices à éviter
 7. Syndrome de déconditionnement moteur

A = ACTIVITÉS

Essentiellement, pour améliorer ces deux qualités musculaires, il faut opposer une résistance au travail musculaire. Cette résistance peut être le corps lui-même, une partie de celui-ci ou encore un objet extérieur comme par exemple, des poids et haltères ou un exerciseur quelconque.

Une séance d'entraînement comprend un certain nombre d'exercices, habituellement autour d'une dizaine. On appelle répétition l'exécution d'un exercice à une seule reprise et l'on appelle série l'exécution de plusieurs répétitions consécutives d'un même exercice. Lors d'un entraînement axé sur la force, la charge importante ne permettra pas l'accomplissement consécutif de nombreuses répétitions. Celles-ci se limiteront donc entre 1 et 4 et le nombre de séries pourra varier entre 4 et 8. En endurance, une charge plus légère permettra un nombre de répétitions supérieur à 10 et le nombre de séries pourra à son tour varier entre 2 et 4.

L'enchaînement des exercices qui composent une séance d'entraînement s'appelle une routine. La routine peut être « régulière » ou « en circuit ».

Lors d'une routine régulière, toutes les séries d'un même exercice sont exécutées avant de passer à un autre exercice. Supposons une routine comprenant 8 exercices différents à raison de 3 séries de 10 répétitions pour chacun des exercices. Dans une routine régulière, la première série du premier exercice serait exécutée puis, après un temps de repos, la deuxième série du premier exercice et, après un autre temps de repos, la troisième série du premier exercice. Le deuxième exercice serait alors exécuté de la même façon.

Lors d'une routine en circuit, la première série de chacun des exercices est d'abord exécutée avant de passer à la deuxième série et ainsi de suite. Lorsqu'elle est bien construite, une telle routine permet de gagner du temps. En effet, si l'on prend soin d'éloigner dans la routine les exercices s'adressant aux mêmes groupes musculaires, les temps de repos peuvent être éliminés ou considérablement réduits. Parce que le manque de temps se veut un facteur déterminant pour un grand nombre de personnes, l'École interactionnelle du dos préconise donc l'utilisation de routine en circuit composée de 6 à 10 exercices à raison de 3 séries de 10 à 15 répétitions pour chacun des exercices.

Chacun des exercices composant une routine de renforcement peuvent être de trois types: isokinétiques, isométriques ou isotoniques.

Les exercices isokinétiques sont réalisés grâce à un équipement sophistiqué que l'on retrouve dans des centres de conditionnement physique. Cet équipement contrôle d'une part la vitesse d'exécution de l'exercice et, d'autre part, offre des résistances qui vont varier en fonction de l'angle du mouvement et de la fatigue de l'exécutant; d'où leur appellation anglaise ARE (Accomodation resistance exercises). L'entraînement de ce type est très efficace et les professionnels oeuvrant dans les centres de conditionnement physique offrant ce type d'équipement sont habituellement formés pour encadrer adéquatement les participants. Toutefois, comme l'École interactionnelle du dos vise la complète autonomie de ces adhérants, les exercices qu'elle propose n'appartiennent pas à ce type puisque, même si l'efficacité des exercices isokinétiques ne peut être mise en doute, leur exécution nécessite la proximité d'un centre de conditionnement physique dont la fréquentation peut parfois s'avérer onéreuse.

Les exercices isométriques sont des exercices où la résistance à déplacer est plus grande que la force que les muscles concernés peuvent développer. Il s'ensuit une contraction statique, c'est-à-dire une contraction au cours de laquelle on ne peut observer de mouvement et donc de changement dans la longueur des muscles impliqués.

Pousser-retenir
Couché sur le dos, jambes repliées, pieds à plat au sol et bras le long du corps Je soulève la jambe gauche du sol, j'y appuie la main droite et je pousse. j'expire lentement en comptant mentalement jusqu'à six. Je retourne à la position initiale et j'exécute la répétition suivante en appuyant la main gauche sur le genou droit.

L'exercice de renforcement des abdominaux illustré ci-dessus appartient à ce type d'exercices. Les résultats obtenus grâce aux exercices isométriques peuvent être spectaculaires mais on leur reproche d'être trop spécifiques à l'angle selon lequel les exercices ont été effectués. De plus, si une personne retient sa respiration lors d'un exercice isométrique, cela gênera le retour du sang vers le coeur et occasionnera une augmentation de la pression sanguine. Les gens âgés de même que ceux qui souffrent de problèmes cardiaques ou d'hypertension artérielle devraient éviter ce type d'exercices.

En raison de ces inconvénients, l'École interactionnelle est peu encline à proposer l'utilisation d'exercices isométriques. Son catalogue d'exercices en contient toutefois quelques-uns et cela s'explique par le fait que parfois, ils peuvent s'avérer une option intéressante pour un individu chez qui le moindre mouvement provoque de la douleur. Par exemple, pour faire travailler les muscles abdominaux, on peut soit mobiliser les membres inférieurs (Enroulement dorsal), soit mobiliser le haut du corps (Demi-redressement mains à la poitrine).

Enroulement dorsal
Couché sur le dos, jambes fléchies, cuisses perpendiculaires au sol et mains sous les fesses. Je tire les genoux vers la poitrine et expirant lentement. Je retourne à la position initiale en inspirant et en évitant de laisser les cuisses dépasser la verticale.

Demi-redressement mains à la poitrine
Couché sur le dos, jambes repliées, pieds à plat au sol et bras croisés sur la poitrine En expirant lentement, je soulève la tête, les épaules et le haut du corps jusqu'à ce que les omoplates quittent le sol . Je retourne à la position initiale en inspirant.

Un individu ayant un problème au niveau cervical pourrait avoir de la difficulté à exécuter Enroulement dorsal et si le même individu a également une douleur lombaire d'origine discale ou issue de la racine nerveuse, cette douleur pourrait être exacerbée par Demi-redressement mains à la poitrine. Pousser-retenir pourrait alors s'avérer un choix judicieux mais en se gardant bien de bloquer la respiration lors de l'effort.

Les exercices isotoniques sont des exercices où la force déployée par le ou les muscles est supérieure à la résistance. La résistance est donc déplacée et on observe un changement dans la longueur du ou des muscles concernés. La presque totalité des exercices proposés par l'École interactionnelle du dos appartiennent à ce type. À noter que l'École interactionnelle du dos n'utilise que le corps où une partie de celui-ci comme résistance. Cela est encore en concordance avec sa volonté de rendre l'individu aussi indépendant que possible. Nul besoin d'équipements spécialisés, les routines proposées par l'École interactionnelle du dos sont accessibles partout et à toutes les bourses.

Dans un exercice isotonique, on reconnaît deux phases: une phase concentrique où le muscle développe de la force en se raccourcissant et une phase excentrique où le muscle développe de la force en s'allongeant. Dans "Enroulement dorsal" les muscles abdominaux se raccourcissent lorsque les jambes sont tirées vers la poitrine, il s'agit donc de la phase concentrique. Ils s'allongent par contre dans le retour à la position initiale tout en continuant à développer une certaine force, c'est la phase excentrique. La phase excentrique est tout aussi importante que la phase concentrique et il semblerait que les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu'elle est exécutée plus lentement que la phase concentrique. La respiration a également son importance lors de ces phases: l'expiration devant accompagner le phase concentrique et l'inspiration devant accompagner la phase excentrique.

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