Essentiellement, pour améliorer ces deux qualités musculaires, il faut
opposer une résistance au travail musculaire. Cette résistance peut être
le corps lui-même, une partie de celui-ci ou encore un objet extérieur
comme par exemple, des poids et haltères ou un exerciseur quelconque.
Une séance d'entraînement comprend un certain nombre d'exercices,
habituellement autour d'une dizaine. On appelle répétition l'exécution
d'un exercice à une seule reprise et l'on appelle série l'exécution de
plusieurs répétitions consécutives d'un même exercice. Lors d'un
entraînement axé sur la force, la charge importante ne permettra pas
l'accomplissement consécutif de nombreuses répétitions. Celles-ci se
limiteront donc entre 1 et 4 et le nombre de séries pourra varier entre
4 et 8. En endurance, une charge plus légère permettra un nombre de
répétitions supérieur à 10 et le nombre de séries pourra à son tour varier
entre 2 et 4.
L'enchaînement des exercices qui composent une séance d'entraînement
s'appelle une routine. La routine peut être « régulière » ou
« en circuit ».
Lors d'une routine régulière, toutes les séries d'un même exercice sont
exécutées avant de passer à un autre exercice. Supposons une routine
comprenant 8 exercices différents à raison de 3 séries de 10 répétitions
pour chacun des exercices. Dans une routine régulière, la première série
du premier exercice serait exécutée puis, après un temps de repos, la
deuxième série du premier exercice et, après un autre temps de repos, la
troisième série du premier exercice. Le deuxième exercice serait alors
exécuté de la même façon.
Lors d'une routine en circuit, la première série de chacun des exercices
est d'abord exécutée avant de passer à la deuxième série et ainsi de
suite. Lorsqu'elle est bien construite, une telle routine permet de
gagner du temps. En effet, si l'on prend soin d'éloigner dans la routine
les exercices s'adressant aux mêmes groupes musculaires, les temps de
repos peuvent être éliminés ou considérablement réduits. Parce que le
manque de temps se veut un facteur déterminant pour un grand nombre de
personnes, l'École interactionnelle du dos préconise donc l'utilisation
de routine en circuit composée de 6 à 10 exercices à raison de 3 séries
de 10 à 15 répétitions pour chacun des exercices.
Chacun des exercices composant une routine de renforcement peuvent être
de trois types: isokinétiques, isométriques ou isotoniques.
Les exercices isokinétiques sont réalisés grâce à un équipement
sophistiqué que l'on retrouve dans des centres de conditionnement
physique. Cet équipement contrôle d'une part la vitesse d'exécution de
l'exercice et, d'autre part, offre des résistances qui vont varier en
fonction de l'angle du mouvement et de la fatigue de l'exécutant; d'où
leur appellation anglaise ARE (Accomodation resistance exercises).
L'entraînement de ce type est très efficace et les professionnels oeuvrant
dans les centres de conditionnement physique offrant ce type d'équipement
sont habituellement formés pour encadrer adéquatement les participants.
Toutefois, comme l'École interactionnelle du dos vise la complète
autonomie de ces adhérants, les exercices qu'elle propose n'appartiennent
pas à ce type puisque, même si l'efficacité des exercices isokinétiques ne
peut être mise en doute, leur exécution nécessite la proximité d'un centre
de conditionnement physique dont la fréquentation peut parfois s'avérer
onéreuse.
Les exercices isométriques sont des exercices où la résistance à
déplacer est plus grande que la force que les muscles concernés peuvent
développer. Il s'ensuit une contraction statique, c'est-à-dire une
contraction au cours de laquelle on ne peut observer de mouvement et donc
de changement dans la longueur des muscles impliqués.
Pousser-retenir
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Couché sur le dos, jambes repliées, pieds
à plat au sol et bras le long du corps |
Je soulève la jambe gauche du sol, j'y
appuie la main droite et je pousse. j'expire lentement en comptant
mentalement jusqu'à six. |
Je retourne à la position initiale et
j'exécute la répétition suivante en appuyant la main gauche sur le
genou droit. |
L'exercice de renforcement des abdominaux illustré ci-dessus appartient
à ce type d'exercices. Les résultats obtenus grâce aux exercices
isométriques peuvent être spectaculaires mais on leur reproche d'être trop
spécifiques à l'angle selon lequel les exercices ont été effectués. De
plus, si une personne retient sa respiration lors d'un exercice
isométrique, cela gênera le retour du sang vers le coeur et occasionnera
une augmentation de la pression sanguine. Les gens âgés de même que ceux
qui souffrent de problèmes cardiaques ou d'hypertension artérielle
devraient éviter ce type d'exercices.
En raison de ces inconvénients, l'École interactionnelle est peu encline
à proposer l'utilisation d'exercices isométriques. Son catalogue
d'exercices en contient toutefois quelques-uns et cela s'explique par le
fait que parfois, ils peuvent s'avérer une option intéressante pour un
individu chez qui le moindre mouvement provoque de la douleur. Par
exemple, pour faire travailler les muscles abdominaux, on peut soit
mobiliser les membres inférieurs (Enroulement dorsal), soit mobiliser le
haut du corps (Demi-redressement mains à la poitrine).
Enroulement dorsal
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Couché sur le dos, jambes fléchies,
cuisses perpendiculaires au sol et mains sous les fesses. |
Je tire les genoux vers la poitrine et
expirant lentement. |
Je retourne à la position initiale en
inspirant et en évitant de laisser les cuisses dépasser la verticale. |
Demi-redressement mains à la poitrine
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Couché sur le dos, jambes repliées, pieds
à plat au sol et bras croisés sur la poitrine |
En expirant lentement, je soulève la tête,
les épaules et le haut du corps jusqu'à ce que les omoplates
quittent le sol . |
Je retourne à la position initiale
en inspirant. |
Un individu ayant un problème au niveau cervical pourrait avoir de la
difficulté à exécuter Enroulement dorsal et si le même individu a
également une douleur lombaire d'origine discale ou issue de la racine
nerveuse, cette douleur pourrait être exacerbée par Demi-redressement
mains à la poitrine. Pousser-retenir pourrait alors s'avérer un
choix judicieux mais en se gardant bien de bloquer la respiration lors de
l'effort.
Les exercices isotoniques sont des exercices où la force déployée
par le ou les muscles est supérieure à la résistance. La résistance est
donc déplacée et on observe un changement dans la longueur du ou des
muscles concernés. La presque totalité des exercices proposés par l'École
interactionnelle du dos appartiennent à ce type. À noter que l'École
interactionnelle du dos n'utilise que le corps où une partie de celui-ci
comme résistance. Cela est encore en concordance avec sa volonté de rendre
l'individu aussi indépendant que possible. Nul besoin d'équipements
spécialisés, les routines proposées par l'École interactionnelle du dos
sont accessibles partout et à toutes les bourses.
Dans un exercice isotonique, on reconnaît deux phases: une phase
concentrique où le muscle développe de la force en se raccourcissant et
une phase excentrique où le muscle développe de la force en s'allongeant.
Dans "Enroulement dorsal" les muscles abdominaux se raccourcissent
lorsque les jambes sont tirées vers la poitrine, il s'agit donc de la
phase concentrique. Ils s'allongent par contre dans le retour à la
position initiale tout en continuant à développer une certaine force,
c'est la phase excentrique. La phase excentrique est tout aussi importante
que la phase concentrique et il semblerait que les meilleurs résultats
sont obtenus lorsqu'elle est exécutée plus lentement que la phase
concentrique. La respiration a également son importance lors de ces
phases: l'expiration devant accompagner le phase concentrique et
l'inspiration devant accompagner la phase excentrique.
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