Hérédité
Heureusement pour certains et malheureusement pour d'autres, l'hérédité
joue un rôle sur le niveau de force et d'endurance musculaire qu'un
individu possède. Ainsi, il est fréquent de constater que tous les membres
d'une même famille possèdent une force ou une endurance peu commune. Le
rôle de l'hérédité est cependant plus effacé que lorsqu'il est question
de flexibilité ou de puissance aérobie. Ainsi, avec un programme
d'entraînement adéquat, il n'est pas rare de constater des augmentations
de la force supérieures à 100% ou des augmentations de l'endurance
musculaire de l'ordre de 300 à 400% et même davantage. Fait également
intéressant, les progrès les plus spectaculaires sont susceptibles de se
produire chez les gens présentant les plus faibles niveaux initiaux.
Âge
Le tableau de Enquête Condition physique Canada présenté ici-bas montre
l'évolution de la force de préhension avec l'âge. Tant chez les hommes que
chez les femmes, la force augmente jusqu'à la trentième année, se
maintient à ce niveau pour une dizaine d'années et commence à décroître
lentement par la suite. Comme pour toutes les qualités musculaires, cette
chute sera cependant plus accentuée chez les inactifs que chez les actifs.
Figure 7.3 Force musculaire : Sexe et Groupes d'âge, Canada, 1981
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Le Physitest Normalisé Canadien comporte deux items de mesure de
l'endurance musculaire: les redressements assis et les extensions de bras.
Le tableau qui suit permet de constater que chez les femmes, les meilleurs
résultats sont atteints vers la quinzième année avec une chute
relativement importante par la suite. Chez les hommes, les meilleurs
résultats se produisent quelques années plus tard mais, par la suite, la
tendance à la baisse se manifeste également. Comme il a été mentionné
précédemment, force et endurance musculaire sont cependant reliées et une
partie de la chute de ces résultats d'endurance musculaire serait en fait
attribuable à une diminution de la force. Est-il besoin de le rappeler,
la chute observée chez les gens actifs est de beaucoup inférieure à celle
observée chez les gens inactifs.
Figure 7.4 Physitest : Sexe et Groupes d'âge, Canada, 1981
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Sexe
Le tableau précédant sur la force de préhension montre une grande
différence en faveur des hommes. Il est toutefois impossible de
généraliser à partir de ce seul test puisque chaque muscle peut révéler
une corrélation différente. Même s'il existe de grandes différences
individuelles et qu'il soit possible de rencontrer des femmes plus fortes
qu'une majorité d'hommes, on estime que, de façon générale, la force des
femmes équivaut à environ les deux tiers de celle des hommes. Au niveau
des muscles des membres supérieurs, des épaules et des pectoraux, la
différence serait plus grande encore alors que pour les membres
inférieurs, l'écart diminuerait considérablement. Il semble toutefois que
cet avantage des hommes leur soit conféré en grande partie par le fait
que, de façon générale, ils ont une plus forte stature. En effet, lorsque
la force est considérée en rapport avec la masse maigre d'un individu, la
différence entre les sexes diminue considérablement et les femmes
démontreraient même un avantage au niveau de la force des jambes.
Au niveau de l'endurance musculaire, l'avantage, quoique moins marqué, va
encore du côté des hommes. L'avantage des hommes au niveau de la force et
au niveau de la puissance aérobie justifient sans doute une partie de cet
écart mais il est permis de penser que des facteurs culturels peuvent
également entrer en ligne de compte. En effet, encore de nos jours les
jeunes garçons sont davantage encouragés à la pratique sportive que les
jeunes filles; et dans le partage des tâches domestiques, les hommes vont
souvent hériter de celles où les exigences musculaires sont les plus
grandes.
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