Limitations structurelles
L'amplitude de mouvement est limitée par le résistance offerte par
différentes composantes. Bien qu'un important surplus de poids puisse
également entraver les mouvements, on estime généralement que la peau
compte pour 2% de la résistance totale, les tendons et les ligaments
pour 10%, les muscles et leurs fascia pour 41%; et la capsule même de
l'articulation pour 47%. Comme les tendons, les ligaments et la capsule de
l'articulation sont composés en grande partie de collagène, un tissu très
résistant mais pratiquement inextensible, les muscles et leurs fascia
seront les cibles de prédilection d'un programme de flexibilité.
Autres facteurs limitatifs
Un déséquilibre musculaire Une distorsion
dans la relation agoniste-antagoniste peut s'avérer un facteur limitant
l'amplitude de mouvement. Par exemple, des dorsaux forts et peu flexibles
qui s'opposent à des abdominaux faibles. Il est alors possible d'améliorer
la situation en renforçant les muscles faibles (les abdominaux dans le cas
présent) et en améliorant la flexibilité des muscles forts et peu flexibles
(les dorsaux).
Lors de l'exécution d'un mouvement dans lequel il est impliqué, un muscle
peut jouer un rôle d'agoniste ou d'antagoniste. S'il est directement
responsable du mouvement, on le qualifie d'agoniste alors que s'il s'oppose
au mouvement, on le qualifie d'antagoniste. Par exemple, si en position
debout, je veux amener mon talon vers la fesse, les ischio-jambiers, situés
à l'arrière de la cuisse agiront comme agonistes et le quadriceps, gros
muscle sur le devant de la cuisse, agira comme antagoniste. Les mêmes
muscles peuvent être impliqués dans un autre mouvement et assumer des rôles
différents. Par exemple, en position assise, je veux redresser la jambe
en position horizontale. Le quadriceps agira alors comme agoniste alors
que les ischio-jambiers assumeront le rôle d'antagonistes
Un contrôle musculaire inadéquat: Il arrive
parfois que l'amplitude d'un geste donné soit limitée, non pas par la flexibilité mais plutôt par un contrôle musculaire inadéquat qui peut être attribuable à un manque de force des muscles impliqués, un manque de coordination et/ou d'équilibre.
L'hypokinétisme: La sous-utilisation, qu'elle
soit volontaire ou résultant d'une immobilisation due à une blessure amène une perte de flexibilité.
Le vieillissement La relation âge et
flexibilité n'est pas très claire durant les années de croissance. Si l'on
constate une grande flexibilité lors de la petite enfance, tout n'est pas
aussi limpide par la suite. En effet, selon le sexe et l'articulation concernée, on peut retrouver une diminution ou une augmentation de la flexibilité lors des années pré-pubères ou lors de l'adolescence. À la fin de l'adolescence, le niveau de flexibilité se stabilise toutefois jusque vers le milieu de la vingtaine où il commence à décroître. Le vitesse de décroissance semble toutefois largement tributaire du niveau d'activité d'un individu; les individus demeurant actifs tout au long de leur vie conservant une meilleure flexibilité que les inactifs. Le tableau Enquête Condition physique Canada nous démontre l'évolution avec l'âge du test de flexion du tronc.
Le sexe: Autant chez les femmes que chez les hommes, il existe de grandes différences individuelles au niveau de la flexibilité. Chez les deux sexes, on retrouve des individus très flexibles et d'autres, très peu flexibles. Ceci étant dit, il demeure que, dans l'ensemble, les femmes sont plus flexibles que les hommes. Le tableau d'Enquête Condition physique Canada nous brosse d'ailleurs un portrait très net de cette différence en ce qui concerne le test de flexion du tronc.
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