Même si elles ne représentent que 5 à 10 % de toutes les lombalgies, les
trois premières (viscérales, non mécaniques, non rachidiennes) constituent
cependant un piège à déjouer. Ici, seul un interrogatoire soigneux, un
examen complet et des bilans complémentaires permettent de diagnostiquer les
principales causes viscérales de la lombalgie. À l'origine de la plupart de
ces sciatiques référées ? Tumeurs rénales, coliques néphrétiques,
pancréatite chronique et cancer du pancréas, anévrisme de l'aorte
abdominale, fibrose rétropéritonéale, fibrome utérin et cancer. D'origine
tumorale avec douleur lombo-sacrée et irradiation bilatérale dans les
cuisses (exclure une compression tronculaire directe), ces pathologies ne
comptent que pour moins de 1 % des cas. La plupart (80 %)
atteignent des patients âgés de 50 ans et plus. Une histoire antérieure de
ce type possède un tel degré de spécificité que ces patients devraient être
considérés comme ayant un cancer jusqu'à preuve du contraire
(81). À ces signes s'ajoutent une perte inexpliquée de
poids, le rythme inflammatoire avec recrudescence de la douleur nocturne et
la tendance à l'aggravation malgré le traitement (316).
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