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Introduction
Sommaire
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Matériel d'intervention
FAQ
Bibliographie
1.  Composantes
2. Bilan médical
3. Bilan fonctionnel
3.1  Q.- Perceptions et habitudes de vie
3.2  Q.-Contraintes et douleur
3.3  Observations biomécaniques
3.4  Zones gachettes
3.5  Bilan musculaire
4. Bilan interactionnel
 3. Évaluation clinique

BILAN FONCTIONNEL

Faisant suite à un avis médical recommandant un traitement de type « École du dos », le bilan fonctionnel pragmatique devrait se jouer sur un tout autre registre : celui des interactions. Par opposition aux tableaux cliniques, le bilan fonctionnel pragmatique abandonne la perspective traditionnelle du « patient-objet » et la recherche d'une causalité linéaire pour celle, plus complexe, des interactions humaines. Entre un bon diagnostic ou une bonne relation, la relation prime maintenant.

Le bilan fonctionnel vise à établir les éléments souhaitables de la prescription motrice pour remédier au syndrome de déconditionnement physique qui, la plupart du temps, accompagne la lombalgie chronique (381). Il permettra aussi de valider, par la mesure de l'évidence, les progrès inévitables obtenus par le patient après le traitement. Telle faiblesse musculaire, tel manque d'amplitude articulaire, telle mesure biomécanique spécifique constituent des signes fonctionnels importants. Mais le lombalgique ne souffre pas à cause de la faiblesse de ses abdominaux, de la tension excessive de son triceps sural ou par manque de tonus de sa partie lombaire. Ces constatations importantes expliquent rarement le pourquoi. Comme « objet d'observation », les signes du bilan fonctionnel ne détiennent habituellement aucune signification particulière en tant que causalité linéaire responsable de la lombalgie. Si le clinicien s'acharne encore à la recherche de cette causalité pour valider son diagnostic fonctionnel, s'il se fige dans une vision unilatérale et monadique des comportements biomécaniques du lombalgique, il s'obligera à faire appel, tôt ou tard, à des causes cachées pour expliquer certains des « troubles fonctionnels » observés. Des explications qui auraient échappées à la logique cartésienne des classifications cliniques précédentes. Une vision psychiatrisée du bilan fonctionnel. Par contre, du point de vue pragmatique, les indices fonctionnels offrent à l'intervenant et à son client des pistes sur le comment. Comment prescrire pour l'intervenant : la tactique du 180-degrés s'alimente directement aux sources de ce bilan (module 7). Comment interpréter sa réalité pour le patient : les cartes de la douleur s'appuient en partie sur un décodage original de ces constatations biomécaniques (module 6).

Le bilan fonctionnel dure environ 40 minutes. Pour le praticien, la première occasion d'utiliser la tactique thérapeutique « expert non-expert » (tableau 1.5). Ici, la position one down favorise le recueil de l'information requise. Le bilan fonctionnel rassemble, dans l'ordre chronologique, cinq types d'information : (questionnaire - perception et habitudes de vie, questionnaire - contraintes associées à la douleur, observations biomécaniques, identification des zones gâchettes et bilan musculaire.

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