Pour influencer le lombalgique, il faut avant tout disposer d'une marge
de manoeuvre, c'est-à-dire être capable de poser, tout au long du
traitement, les gestes que l'on juge être les plus appropriés. En
pratique, le praticien dispose de marge de manoeuvre quand il reconnaît
que le client a plus besoin de lui que lui-même n'a besoin du client.
Tout « ce qu'un thérapeute peut faire, qu'il s'agisse d'intervenir dans
un problème ou de diriger l'évolution du traitement, repose simplement
sur la possibilité qu'il a de mettre fin au traitement. »
(104, p. 45). Au moment où cette possibilité
n'existe plus, le praticien perd sa marge de manoeuvre. Son pouvoir
d'influence disparaît aussitôt. Par contre, le praticien augmente sa
capacité d'influencer directement le lombalgique en conservant la
possibilité de choisir ou de modifier ses options au gré de l'évolution
du traitement. Autrement dit, de contrôler tous les paramètres associés
au déroulement du traitement : temps, espace, sélection des participants,
contenu et modalité d'application du programme, etc.
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