Les théories de la communication révèlent que les relations interhumaines
obéissent à un nombre restreint de principes. L'éminent psychothérapeute
Paul Watzlawick les a formulés pour la première fois à la fin des années
soixante (394). Dans un ouvrage plus récent consacré au changement, il
synthétise ces mêmes principes enrichis par le développement de vingt cinq
années de recherches cliniques au sein d'une équipe renommée (393). Ils sont
connus aujourd'hui dans le monde entier sous le nom de « l'École de Palo
Alto » (237,403). Une référence à la ville californienne où se situe
leur clinique, le Mental Research Institute. Notre stratégie d'intervention
découle des travaux de cette équipe, de cet « effet Palo Alto »
(104,140,391-398).
Elle façonne, et le contenu, et les tactiques thérapeutiques de notre
programme. Cette stratégie vise à maximiser le pouvoir d'influence du
praticien pour promouvoir délibérément, chez le lombalgique, des changements
utiles - et remarquables - dont il n'aurait pas pris lui-même l'initiative : routine motrice (15 min) six jours par semaine, activités cardiorespiratoires régulières ( 3 X 20 min ou plus par semaine), techniques mentales de détente (3 X 20 min par semaine), exercices de vigilance centrés sur le placement du bassin (30 à 50 répétitions par jour), techniques simples de contrôle de la douleur, ainsi de suite. Pour promouvoir ces changements, le praticien compte sur la collaboration pleine et entière du lombalgique. Trois concepts facilitent cette collaboration. Trois concepts qui établissent aussi la base théorique de notre stratégie d'intervention : interaction, causalité circulaire et axiomes de la communication.
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