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Introduction
Sommaire
Objectifs
Feuille de route
Matériel d'intervention
FAQ
Bibliographie
1.  Composantes
2. Bilan médical
3. Bilan fonctionnel
3.1  Q.- Perceptions et habitudes de vie
3.2  Q.-Contraintes et douleur
3.3  Observations biomécaniques
3.4  Zones gachettes
3.5  Bilan musculaire
4. Bilan interactionnel
 3. Évaluation clinique

QUESTIONNAIRE - CONTRAINTES ASSOCIÉES À LA DOULEUR

Il s'agit d'une adaptation de deux questionnaires (205, 277). En interaction avec son patient, le clinicien n'a pas besoin d'une question standardisée. Il articule sa discussion autour de huit questions et coche la réponse la plus appropriée (encadré 3.4). Il est plus important ici d'écouter le lombalgique, d'établir un contact visuel, de lui accorder toute votre attention que de peaufiner le libellé des questions.

  1. Conditionnement moteur ? Identifier les abandons et leur raison. Identifier aussi les goûts personnels du lombalgique pour telle ou telle activité motrice (reconnue ou non : quille, patin, sports collectifs). Ces choix pourront faire l'objet d'un objectif spécifique au contrat. Le fait de pratiquer un sport 3 fois 20 minutes par semaine devrait classifier vos patients dans la catégorie pratique régulière. Un test plus spécifique (Cooper 12 minutes) leur sera offert durant l'École pour établir leur niveau de base (module 7). Rien ne vous empêche d'utiliser des méthodologies plus sophistiquées comme le tapis roulant pour quantifier leur capacité cardiorespiratoire.

  2. Marche ? Ces réponses vous fournissent soit des pistes associées aux objectifs personnels du lombalgique (augmenter sa performance à ce niveau), soit un indice supplémentaire de leur déconditionnement physique. En terme de carte de la douleur, dans le futur « langage du patient », la carte discale pourrait être envisagée si en comparant station assise et station debout, la station debout s'avérait moins pénible que la station assise. Si la posture debout augmente régulièrement la douleur sans que le bilan médical n'indique de piste spécifique de diagnostic, le choix devrait se limiter soit à la carte musculaire-ligamentaire, soit à des combinaisons plus complexes comme l'instabilité intervertébrale.

  3. Station assise ? Les tableaux cliniques indiquent-ils la présence d'une possibilité d'hernie discale ? Si le patient vous a été référé, ses chances d'éviter l'opération sont bonnes. La station debout, les postures en décompression devraient soulager des douleurs de ce type. Une éducation posturale soigneuse et un travail de conditionnement moteur et mental complètent bien cette démarche. Si le bilan clinique n'indique aucune piste à ce niveau, il faut envisager soit la carte musculaire-ligamentaire (posturale), soit la carte instabilité intervertébrale. Quelques modifications ergonomiques simples solutionnent parfois certains de ces problèmes. Rester plus longtemps assis sans douleur (être capable de coudre, de taper à son ordinateur, etc.) peut constituer un objectif personnel au contrat. Des objectifs faciles à objectiver et parfaitement réalisables dans le cadre d'une École interactionnelle.

  4. Déplacements en automobile ? Les tableaux cliniques indiquent-ils la présence d'une hernie discale ? Les postures en décompression, les exercices proprioceptifs de placement du bassin soulagent des douleurs de ce type. Une éducation posturale soigneuse et un travail de conditionnement moteur et mental complète bien cette démarche. Si le bilan clinique n'indique aucune piste vers la hernie discale, le choix devrait être orienté vers la carte musculaire-ligamentaire ou l'instabilité intervertébrale si les douleurs disparaissent lors d'exercices de mobilisation-verrouillage de la charnière dorso-lombaire. Conduire plus longtemps fait aussi partie des objectifs personnels faciles à objectiver et réalisables dans le cadre d'une École interactionnelle. Les pistes de solution se situent habituellement au niveau des modifications ergonomiques simples du poste de conduite et des solutions à 180-degrés (tableau 7.1).

  5. Station debout ? Ces réponses vous fournissent soit des pistes associées aux objectifs personnels du patient (augmenter sa performance à ce niveau), soit un indice de son niveau de déconditionnement moteur. Dans le langage des cartes de la douleur, ces réponses peuvent être associées à la carte discale si en comparant station assise et station debout, la station debout s'avère moins pénible que la station assise. Si debout, il y a augmentation régulière de la douleur sans que le bilan clinique n'indique de piste particulière de diagnostic, le choix devrait se limiter soit à la carte musculaire-ligamentaire, soit à une combinaison plus complexe comme l'instabilité intervertébrale.

  6. Sommeil ? Les processus inflammatoires, la fibromyalgie, les contraintes posturales, le niveau d'anxiété, le syndrome de déconditionnement mental et moteur ou de fatigue chronique, les difficultés familiales, professionnelles ou émotionnelles font partie des causalités circulaires complexes associées aux troubles du sommeil. Le bilan clinique explique parfois ces altérations. Les composantes psychosociales aussi. Vos prescriptions interactionnelles abandonneront alors la notion de causalité linéaire pour se situer à 180 degrés des solutions infructueuses tentées à date. Les maux de dos réveillent-ils constamment ce patient équipé d'un matelas orthopédique dernier cri (cas réel) ? Qu'il essaye donc le vieux canapé mou du salon. Il passe des nuits plus confortables. Voilà la solution mais dans son cas seulement. Les lits mous n'en seront pas, pour autant, recommandés à tous. Ce lombalgique ne parvient pas à trouver le sommeil ? Qu'il pratique son activité cardiorespiratoire deux heures avant d'aller se coucher. Celui-ci faisait justement sa marche juste avant de se mettre au lit ? Qu'il s'y adonne le matin très tôt...

  7. Soins personnels ? Ces indications vous fournissent des indices importants sur le niveau de déconditionnement moteur et surtout mental de votre patient. Les chemins de la guérison seront probablement difficiles si cette personne à besoin d'une aide constante pour subvenir à ses besoins. Le support du groupe, une sélection soigneuse des cartes correspondant au langage à utiliser, un investissement important de sa part pourront cependant lui permettre l'atteinte d'un changement modeste mais bien réel.

  8. Autres contraintes ? Nous posons une question ouverte pour s'informer des autres types de contraintes associées à la douleur. Indisposer le patient réduit sa collaboration. Une question ouverte lui offre l'opportunité d'aborder ou non l'impact de ses douleurs sur sa vie. Par exemple, les informations sur sa vie sexuelle peuvent s'avérer toutes aussi riches que celles en provenance des autres secteurs. Le contrôle proprioceptif et les exercices de mobilisation du bassin (« danse du ventre ») vous donnerons de toute façon, et dès la première leçon, une occasion discrète d'évaluer ce problème. Vous en profiterez encore pour faire le lien avec les cartes de la douleur. Un lien entre douleur, cyphose lombaire et carte discale. Vous proposerez un autre lien, celui-ci entre lordose lombaire et carte facettaire. Le rôle de l'imaginaire dans la sexualité fait aussi partie d'une composante que nous mentionnons en préparation mentale (module 8). Avec les conséquences indésirables de la guérison, certains lombalgiques, alors plus à l'aise, aborderont d'eux-mêmes ce sujet devant le groupe (module 12). Un sujet dans lequel certains puisent l'un des changements importants qu'ils souhaitent obtenir sur les chemins de la guérison.

Encadré 3.4 Imprimer Questionnaire - contraintes associées à la douleur

(À remplir par l’intervenant; cochez seulement les réponses affirmatives)

Date:
Nom du patient:

1. Conditionnement moteur régulier (3 X 20 min. par semaine ou plus)?
Je pratique régulièrement le jogging.
Je pratique régulièrement la bicyclette.
Je pratique régulièrement la natation.
Je pratique régulièrement la marche.
 Je pratique régulièrement une autre activité motrice. (Préciser)

2. Marche?
La douleur ne me gêne en aucun cas dans la marche.
La douleur m’empêche de marcher plus de 1500 m.
La douleur m’empêche de marcher plus de 700 m.
La douleur m’empêche de marcher plus de 400 m.
Je ne peux me déplacer qu’avec l’aide de cannes ou de béquilles.

3. Station assise?
Je peux m’asseoir dans n’importe quel fauteuil, aussi longtemps que je le souhaite.
Je peux seulement m’asseoir dans mon fauteuil habituel.
La douleur m’empêche de m’asseoir plus d’une heure.
La douleur m’empêche de m’asseoir plus de 1/2 heure.
La douleur m’empêche de m’asseoir plus de 1/4 heure.
La douleur m’empêche de prendre toute position assise.

4. Déplacements en automobile?
Je peux me déplacer en voiture n’importe où sans augmenter ma douleur.
Je peux me déplacer en voiture n’importe où mais cela augmente ma douleur.
Je souffre lorsque je dois me déplacer en voiture (maximum : 2 heures).
La douleur m’empêche de faire tout trajet de plus d’une heure en auto.
La douleur m’empêche de faire tout trajet de plus de 30 min en auto.
La douleur m’empêche de faire tout déplacement en automobile.

5. Station debout?
Mes lombalgies réduisent ma vie sociale ou professionnelle et je reste à la maison.
Mes lombalgies m’empêchent de mener toute vie sociale ou professionnelle.
Je peux rester debout aussi longtemps que je le souhaite sans augmenter ma douleur.
Je peux rester debout aussi longtemps que je le souhaite mais ma douleur augmente.
La douleur m’empêche de rester debout plus d’une heure.
La douleur m’empêche de rester debout plus d’1/2 heure.
La douleur m’empêche de rester debout plus de 10 minutes.
La douleur empêche toute station debout.

6. Sommeil?
La douleur ne m’empêche pas de bien dormir.
Je ne peux trouver le sommeil qu’à l’aide de comprimés.
Même en prenant des comprimés, je n’arrive pas à dormir plus de 6 heures.
Même en prenant des comprimés, je n’arrive pas à dormir plus de 4 heures.
Même en prenant des comprimés, je n’arrive pas à dormir plus de 2 heures.
La douleur rend le sommeil impossible. Elle me réveille constamment.
J’utilise un lit mou.
J’utilise un lit dur.

7. Soins personnels (toilette, habillage, etc.)?
Je peux m’occuper de ma personne sans augmenter ma douleur.
Je peux m’occuper de ma personne mais cela aggrave ma douleur.
Je peux m’occuper de ma personne mais cela aggrave ma douleur.
J’ai besoin d’aide en permanence pour tous mes besoins personnels.
Je ne peux pas m’habiller, je me lave avec difficulté et je reste au lit.

8. Autres contraintes?
Vos douleurs lombaires vous occasionnent-elles d’autres contraintes dans votre vie sociale... vie sexuelle...
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