Ce questionnaire établit la direction de quelques nouvelles prescriptions
souhaitables dans le contexte de l'École du dos. Il identifie perceptions,
habitudes de vie et solutions tentées à date par le client. Il permet aussi
à l'intervenant de finaliser son option personnelle par rapport aux cartes
de la douleur (tableau 6.1).
Un langage commun avec lequel il communiquera en classe avec son client.
L'option interactionnelle exige la participation de l'intervenant et du
lombalgique à cet entretien soigneusement encadré. Il ne s'agit donc ni
d'un autoquestionnaire à remplir avant la rencontre, ni d'une lecture
monocorde d'une série de questions, mais d'un véritable dialogue entre un
thérapeute et son client. Les questions posées
(encadré 3.3) procurent les informations suivantes.
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1. Comment vous voyez-vous dans l'action ? Traduit en langage
interactionnel (et non en diagnostic médical), les difficultés en flexion
avant équivalent ici à la carte discale. Les difficultés en extension
arrière à la carte facettaire. Les craintes dans ces deux plans de
l'espace à la carte déséquilibre
lombaire (tableau 6.1). .
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2. Renseignements de base ? Ces questions révèlent le contexte propre
à chaque lombalgique. À se rappeler : tel que mentionné au début de
ce module, la recherche montre que le lombalgique bénéficiant d'une
compensation financière n'amplifie pas ses
douleurs (263,268,269).
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3. Scolarisation ? À notre connaissance, il n'existe aucun
lien direct entre niveau académique et performance à l'École du dos.
Académiquement plus favorisés, certains manipulent aisément les concepts.
Un langage plus facile à trouver pour l'animateur. En contrepartie,
leurs « réalités » sont souvent plus complexes et plus
difficiles à modifier que celles des patients moins scolarisés. Certains
de nos lombalgiques lisaient difficilement. Peu importe. Si le patient
est vraiment client, sa femme ou son voisin l'aideront à déchiffrer. Le
praticien, par contre, tiendra compte de la composition de son groupe
dans le choix de ses exemples ou de son vocabulaire.
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4. Faire face à ce qu'on exige de vous ?
5. Déprimé ? Face à des lombalgies associées à de multiples
symptômes non spécifiques, vous jouerez probablement aussi la
non-spécificité de l'intervention et le travail au niveau du syndrome de
déconditionnement mental (module 8).
La carte musculaire-ligamentaire servira bien les intérêts de ces
patients. Vous pourrez l'associer à un travail du type apprentissage de
la réponse de relaxation ou du réflexe de tranquillité, et ce, surtout si
le bilan médical n'a pu spécifier de causes linéaires à l'origine de ces
douleurs. Ici, le support du groupe devient un atout précieux,
indispensable même pour votre patient.
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6.Médication ? Dans la lombalgie chronique, l'abandon du
support pharmacologique fait partie des objectifs importants de
l'intervention chez les patients qui consomment des médicaments
(module 11). Cet objectif doit être
mentionné clairement au patient pour évaluer ses rapports avec la
médication et son désir de se libérer de cette contrainte.
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7. Buvez vous beaucoup de boisson caféinée ? Des recherches
menées dans notre unité démontrent sans équivoque le rôle inhibiteur de
la caféine sur les effets analgésiques du TENS (242).
À cause de son efficacité à court terme pour réduire la douleur lombaire,
cet appareil fait partie intégrante du traitement à l'École
interactionnelle (241). Lors de son essai, il est
donc essentiel d'avertir les clients de réduire temporairement cette
consommation pour évaluer l'efficacité réelle des analgésies par
hyperstimulation électrique.
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8. Vie sociale et professionnelle ? La participation à des
activités de groupe reste un objectif important pour certains patients.
Il peut faire l'objet d'un objectif personnel raisonnable dans le
contrat (module 5).
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9. Solutions tentées jusqu'à maintenant ? Il ne s'agit pas
d'une liste d'épicerie mais bien d'information importante associée à
l'approche interactionnelle. Elle permet d'identifier, pour éviter de
les utiliser à nouveau, les solutions inefficaces. Ce questionnaire
facilite aussi l'identification de nouvelles pistes de traitements :
analgésie par hyperstimulation mécanique, chaleur, froid, TENS, etc. Ce
recueil valide enfin le rôle des croyances (utilisation d'un guérisseur,
d'un rebouteux, des aimants) qui pourront aussi vous guider dans vos
interactions ultérieures. Certaines solutions fonctionnent-elles
parfaitement aux dires de vos patients ? Une question reste alors à
poser : pourquoi investir dans une démarche aussi lourde que les
Écoles du dos quand une solution simple et satisfaisante reste finalement
disponible ? Le lombalgique souligne-t-il les bienfaits de la
solution mais l'impossibilité de la guérison ? Un recadrage à proposer
immédiatement : éliminer 100 % de ses douleurs chroniques ne nous
apparaît pas possible. Par contre, les réduire de façon significative,
certes. À l'École interactionelle, cette réduction fait d'ailleurs
l'objet d'un objectif spécifique au contrat négocié lors de la première
rencontre en groupe.
Encadré 3.3 Questionnaire - perception et habitudes de vie
(À remplir par l’intervenant ; cochez seulement les réponses affirmatives)
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