C'est de façon unanime que le monde de l'activité physique reconnaît la
puissance aérobie comme le plus important facteur de la condition
physique d'un individu. Un simple coup d'oeil aux principaux bienfaits
que l'entraînement en aérobie peut apporter suffit à nous convaincre de
la justesse de cette reconnaissance.
Réduction de l'incidence et de la sévérité des
maladies cardio-vasculaires
Il y a quelques années, la Fondation canadienne des maladies du coeur
reconnaissait le tabagisme, l'hypertension artérielle et
l'hypercholestérolémie comme les 3 facteurs primaires intervenant lors
du déclenchement d'une maladie cardio-vasculaire alors que l'inactivité
physique figurait parmi les facteurs secondaires. Cette position a été
revue et l'inactivité physique figure maintenant comme facteur primaire.
A l'opposé, la pratique d'activité physique de type aérobique contribue,
d'une part à diminuer le risque d'être victime d'une maladie
cardio-vasculaire et, d'autre part, à augmenter la capacité de
récupération dans l'éventualité d'un problème cardio-vasculaire. On
estime par ailleurs qu'il faut 5 ans de vie active pour atteindre une
protection maximale et qu'il suffit de 4 ans de vie inactive pour
éliminer complètement cet effet protecteur.
Réduction de l'incidence et de la sévérité de
l'hypertension artérielle
L'Organisation mondiale de la santé a reconnu de façon explicite la
pratique d'activités aérobies, même de faible intensité, comme traitement
non-pharmacologique de l'hypertension légère et modérée.
Réduction de l'incidence et de la sévérité du diabète
Face au diabète de type I, l'activité physique ne peut guère contribuer
à son contrôle mais elle protège néanmoins contre la maladie cardiaque
dont l'incidence est augmentée chez les diabétiques. Face au diabète de
type II, l'activité physique peut cependant jouer un rôle préventif,
d'abord en contrôlant le poids et ensuite en augmentant la sensibilité à
l'insuline et la tolérance au glucose. Bien que certaines précautions
s'imposent, les diabétiques ont donc tout intérêt à mener une vie
physiquement active.
Amélioration de l'état de santé général des gens
souffrant d'arthrite et d'arthrose
En général, les programmes de conditionnement physique s'adressant aux
gens souffrant d'arthrose et d'arthrite ne comprennent que de légers
renforcements et des assouplissements. L'aspect aérobie ne devrait
cependant pas être négligé. En effet, parce qu'ils bougent peu, ces gens
ont, dans l'ensemble, un faible niveau d'efficacité du système
cardio-respiratoire et, de ce fait, sont davantage exposés à toute une
panoplie d'affections telles la maladie cardio-vasculaire, l'obésité, le
diabète, l'hypertension et même l'ostéoporose du fait de la faible
stimulation de leur système osseux.
Normalisation du poids corporel
Il est particulièrement intéressant de noter que les exercices permettant
le mieux de développer la capacité aérobie sont également ceux qui
occasionnent de fortes dépenses caloriques et donc, de perdre ou, à tout
le moins, de contrôler le poids corporel. Cet aspect des activités
aérobies s'avère particulièrement intéressant pour les lombalgiques
présentant un surplus de poids. En effet, même si une surcharge pondérale
peut rarement être identifiée comme une cause unique d'un mal de dos, il
demeure qu'elle place une pression additionnelle sur les disques et les
facettes et contribue ainsi à exacerber les douleurs.
Renforcement des structures osseuses
Il a été clairement établi que la progression de l'ostéoporose peut être
ralentie par l'activité physique et plus particulièrement par les
activités aérobies. Peut-on aller jusqu'à présumer que les activités
aérobies permettent de récupérer une partie de la masse osseuse perdue?
La certitude absolue n'existe pas en ce sens mais de plus en plus
d'études tendent à démontrer le bien-fondé de cette présomption.
Toutefois, même une certaine forme de restauration ne permettrait
assurément pas de remettre à neuf des vertèbres toutes tassées les unes
contre les autres.
Face à l'ostéoporose, mieux vaut donc compter sur la prévention que sur
la guérison et, dans ce sens, l'activité physique s'avère toute aussi
importante que l'absorption de calcium. À ce titre, les meilleurs
activités demeurent celles où le pratiquant doit supporter le poids de
son corps. Ce faisant, les os sont soumis à un stress (qui n'a pas
toujours une connotation négative) et réagissent en prenant de la force.
Ainsi, dans un contexte de prévention de l'ostéoporose, marche, course,
patin ou ski de fond où tout le poids est supporté par le pratiquant
seraient préférables à la natation où le poids est en grande partie
supporté par le phénomène de flottaison. Cependant, dans le cas où l'
ostéoporose aurait déjà fait son apparition, il faudrait éviter les
activités où il y a danger de chocs ou de chutes et la marche
apparaîtrait alors comme la meilleure option possible.
Réduction du stress
Les activités physiques continues et rythmiques, comme le sont les
activités aérobies, stimulent l'activité des ondes alpha au niveau du
cerveau au même titre que la méditation et de la relaxation et ont un
effet calmant qui se prolonge longtemps après la fin de l'activité.
Relaxation mentale et musculaire sont alors favorisées. Chez les
lombalgiques, ce phénomène peut affecter les douleurs de deux façons
différentes. Premièrement, un état mental positif ne manquera pas
d'influencer à la baisse l'aspect désagréable de la douleur.
Deuxièmement, la détente musculaire aura assurément une influence
positive sur la douleur d'origine musculaire, toujours présente chez les
lombalgiques même si elle ne représente pas toujours la cause primaire.
Plusieurs ont également avancé que les activités aérobies occasionnent
une libération d'endorphines au niveau de la circulation sanguine. Une
réduction de la perception de la douleur et une encore plus grande
capacité de relaxer résulteraient de ces endorphines. Avec l'état actuel
des connaissances, il semblerait cependant que cette libération
d'endorphines ne se produirait qu'après 30 minutes d'efforts rigoureux et
ne se produirait, à toutes fins pratiques, que chez les sportifs accomplis.
Réduction du niveau général de fatigue
Si les premières semaines d'un entraînement en aérobie peuvent nous
occasionner une fatigue supplémentaire en plus de courbatures musculaires
désagréables, les semaines subséquentes verront au contraire le niveau
d'énergie s'accroître. Cette réduction de la fatigue peut encore une
fois être des plus positive chez les lombalgiques. En effet, qui dit
fatigue dit également diminution de l'attention, de la vigilance. Des
manoeuvres risquées présentant un risque de blessure accru peuvent
découler de ce manque de vigilance.
Amélioration de l'estime de soi et de l'humeur
Les activités aérobies augmentent l'estime de soi (et l'humeur par
ricochet) souvent fragile chez les lombalgiques. De nouveau, l'aspect
désagréable de la douleur ne pourra qu'être influencée positivement par
une estime de soi et une humeur améliorées.
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