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Matériel d'intervention
FAQ
Bibliographie
7.  Programmes cardiorespiratoires
7.1  Aérobie versus anaérobie
7.2  Aérobie, hérédité âge et sexe
7.3  Avantages
7.4  Principes d'entraînement
 7. Syndrome de déconditionnement moteur

AVANTAGES DE L'ENTRAÎNEMENT EN AÉROBIE

C'est de façon unanime que le monde de l'activité physique reconnaît la puissance aérobie comme le plus important facteur de la condition physique d'un individu. Un simple coup d'oeil aux principaux bienfaits que l'entraînement en aérobie peut apporter suffit à nous convaincre de la justesse de cette reconnaissance.

Réduction de l'incidence et de la sévérité des maladies cardio-vasculaires

Il y a quelques années, la Fondation canadienne des maladies du coeur reconnaissait le tabagisme, l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie comme les 3 facteurs primaires intervenant lors du déclenchement d'une maladie cardio-vasculaire alors que l'inactivité physique figurait parmi les facteurs secondaires. Cette position a été revue et l'inactivité physique figure maintenant comme facteur primaire. A l'opposé, la pratique d'activité physique de type aérobique contribue, d'une part à diminuer le risque d'être victime d'une maladie cardio-vasculaire et, d'autre part, à augmenter la capacité de récupération dans l'éventualité d'un problème cardio-vasculaire. On estime par ailleurs qu'il faut 5 ans de vie active pour atteindre une protection maximale et qu'il suffit de 4 ans de vie inactive pour éliminer complètement cet effet protecteur.

Réduction de l'incidence et de la sévérité de l'hypertension artérielle

L'Organisation mondiale de la santé a reconnu de façon explicite la pratique d'activités aérobies, même de faible intensité, comme traitement non-pharmacologique de l'hypertension légère et modérée.

Réduction de l'incidence et de la sévérité du diabète

Face au diabète de type I, l'activité physique ne peut guère contribuer à son contrôle mais elle protège néanmoins contre la maladie cardiaque dont l'incidence est augmentée chez les diabétiques. Face au diabète de type II, l'activité physique peut cependant jouer un rôle préventif, d'abord en contrôlant le poids et ensuite en augmentant la sensibilité à l'insuline et la tolérance au glucose. Bien que certaines précautions s'imposent, les diabétiques ont donc tout intérêt à mener une vie physiquement active.

Amélioration de l'état de santé général des gens souffrant d'arthrite et d'arthrose

En général, les programmes de conditionnement physique s'adressant aux gens souffrant d'arthrose et d'arthrite ne comprennent que de légers renforcements et des assouplissements. L'aspect aérobie ne devrait cependant pas être négligé. En effet, parce qu'ils bougent peu, ces gens ont, dans l'ensemble, un faible niveau d'efficacité du système cardio-respiratoire et, de ce fait, sont davantage exposés à toute une panoplie d'affections telles la maladie cardio-vasculaire, l'obésité, le diabète, l'hypertension et même l'ostéoporose du fait de la faible stimulation de leur système osseux.

Normalisation du poids corporel

Il est particulièrement intéressant de noter que les exercices permettant le mieux de développer la capacité aérobie sont également ceux qui occasionnent de fortes dépenses caloriques et donc, de perdre ou, à tout le moins, de contrôler le poids corporel. Cet aspect des activités aérobies s'avère particulièrement intéressant pour les lombalgiques présentant un surplus de poids. En effet, même si une surcharge pondérale peut rarement être identifiée comme une cause unique d'un mal de dos, il demeure qu'elle place une pression additionnelle sur les disques et les facettes et contribue ainsi à exacerber les douleurs.

Renforcement des structures osseuses

Il a été clairement établi que la progression de l'ostéoporose peut être ralentie par l'activité physique et plus particulièrement par les activités aérobies. Peut-on aller jusqu'à présumer que les activités aérobies permettent de récupérer une partie de la masse osseuse perdue? La certitude absolue n'existe pas en ce sens mais de plus en plus d'études tendent à démontrer le bien-fondé de cette présomption. Toutefois, même une certaine forme de restauration ne permettrait assurément pas de remettre à neuf des vertèbres toutes tassées les unes contre les autres.

Face à l'ostéoporose, mieux vaut donc compter sur la prévention que sur la guérison et, dans ce sens, l'activité physique s'avère toute aussi importante que l'absorption de calcium. À ce titre, les meilleurs activités demeurent celles où le pratiquant doit supporter le poids de son corps. Ce faisant, les os sont soumis à un stress (qui n'a pas toujours une connotation négative) et réagissent en prenant de la force. Ainsi, dans un contexte de prévention de l'ostéoporose, marche, course, patin ou ski de fond où tout le poids est supporté par le pratiquant seraient préférables à la natation où le poids est en grande partie supporté par le phénomène de flottaison. Cependant, dans le cas où l' ostéoporose aurait déjà fait son apparition, il faudrait éviter les activités où il y a danger de chocs ou de chutes et la marche apparaîtrait alors comme la meilleure option possible.

Réduction du stress

Les activités physiques continues et rythmiques, comme le sont les activités aérobies, stimulent l'activité des ondes alpha au niveau du cerveau au même titre que la méditation et de la relaxation et ont un effet calmant qui se prolonge longtemps après la fin de l'activité. Relaxation mentale et musculaire sont alors favorisées. Chez les lombalgiques, ce phénomène peut affecter les douleurs de deux façons différentes. Premièrement, un état mental positif ne manquera pas d'influencer à la baisse l'aspect désagréable de la douleur. Deuxièmement, la détente musculaire aura assurément une influence positive sur la douleur d'origine musculaire, toujours présente chez les lombalgiques même si elle ne représente pas toujours la cause primaire.

Plusieurs ont également avancé que les activités aérobies occasionnent une libération d'endorphines au niveau de la circulation sanguine. Une réduction de la perception de la douleur et une encore plus grande capacité de relaxer résulteraient de ces endorphines. Avec l'état actuel des connaissances, il semblerait cependant que cette libération d'endorphines ne se produirait qu'après 30 minutes d'efforts rigoureux et ne se produirait, à toutes fins pratiques, que chez les sportifs accomplis.

Réduction du niveau général de fatigue

Si les premières semaines d'un entraînement en aérobie peuvent nous occasionner une fatigue supplémentaire en plus de courbatures musculaires désagréables, les semaines subséquentes verront au contraire le niveau d'énergie s'accroître. Cette réduction de la fatigue peut encore une fois être des plus positive chez les lombalgiques. En effet, qui dit fatigue dit également diminution de l'attention, de la vigilance. Des manoeuvres risquées présentant un risque de blessure accru peuvent découler de ce manque de vigilance.

Amélioration de l'estime de soi et de l'humeur

Les activités aérobies augmentent l'estime de soi (et l'humeur par ricochet) souvent fragile chez les lombalgiques. De nouveau, l'aspect désagréable de la douleur ne pourra qu'être influencée positivement par une estime de soi et une humeur améliorées.

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