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FAQ
Bibliographie
Thèmes :
1.  Rôle de la pensée
2.  Techniques mentales
3.  Plan
4.  Scénario interactif
5.  Diapositives
 8. Syndrome de déconditionnement mental

FAQ

Q.

Par ignorance de ses limites, un de mes participants s'est blessé dans la préparation de ses routines. Ai-je fait une erreur professionnelle?

R.
Quand vous suivez un cours de conduite auto, pensez-vous que l'animateur se pose cette question si vous vous démembrez contre un arbre ou tuez les occupants du véhicule d'en face? La vie est pleine de vrais risques. Le lombalgique chronique, par définition, chute et rechutera. En se penchant pour attraper un crayon, pour déplacer une pelle ou en jouant avec ses enfants. Avec ou sans votre aide. Cela fait partie de la définition même de son état. Votre véritable pouvoir d'influence et vos interventions vont cependant consister à lui faire découvrir le lien entre ce qui assure qu'il se blessera (habituellement un mise en charge de la charnière lombaire, parfois celle des facettes) et les techniques qui lui permettront d'éviter cet état (habituellement un verrouillage du bassin). Pour favoriser l'apprentissage de ces liens, rien ne vaut ici un bon recadrage immédiatement après une nouvelle erreur de parcours . Des liens plus faciles souvent à faire par le professionnel bien entraîné que vous allez devenir que par certains clients. Reprenez vos vidéo, jettez un coup d'oeil sur les cartes de vos patients et regardez comment ils se déchaussent, se relèvent, s'immobilisent sur une chaise. Une petite mine de mise en situations réelles pour un professionnel attentif soucieux d'influencer son client...

Chenard JR Ph.D

Q.

Comment démontrer à nos clients tant d'exercices en si peu de temps durant la préparation de leur routine motrice?

R.
En vous organisant comme des professionnels de l'intervention et de la communication Les meilleures stratégies consistent à présenter les exercices sur un acétate tout en faisant faire "l'acétate" à l'autre animateur... Une courte présentation, une courte démonstration et la pratique pour tous. Ils ont les routines sur papier. Et pour une prochaine fois, rien n'empêche d'avoir avec vous les vrais instruments de la communication d'aujourd'hui(ordinateur, internet, grand écran couleur et autres quincailleries). Et qui va payer ces bébelles? Cette quincaillerie ne coûte rien. Une chirurgie épargné, une évaluation évitée, un traitement donné en région plutôt que dans un grand centre et vous avez tous ces instruments... Faites attention que vos clients ne les utilisent pas avant vous!

Chenard JR Ph.D

Q.

Et je fais quoi lors des 15 premières minutes de ma prochaine rencontre?

R.
Des ajustements. De la colonne vertébrale? Non, de leurs routines motrices. Ces ajustements dureront deux semaines. Rien n'est parfait la première fois. Ni pour eux ni pour vous!

Chenard JR Ph.D

Q.

Et les clients qui ne sauront pas leur routine?

R.
Facile. Montrez-leur le contrat affiché au mur. Et souriez-leur... Utilisez votre temps avec les clients qui savent où ils s'en vont. No pain, no gain! Et dans l'école ce sont eux qui vont travailler, pas vous (façon de parler...)

Chenard JR Ph.D

Q.

Pourquoi ne pas faciliter l'apprentissage de la "réponse de relaxation" en utilisant vos appareils de rétroaction biologique?

R.
Par choix, nous avons basé la philosophie de l'école sur la simplicité des moyens utilisés. Sur le coût de l'intervention aussi. Pas plus de quincaillerie rutilante pour la préparation physique que de quincaillerie sonnante pour la préparation mentale... Nous préférons les balles au TENS et les techniques de dérivation de l'attention et d'auto-hypnose aux pompes à morphine. Un des problèmes de l'apprentissage et de l'auto-contrôle, c'est le transfert des habiletés acquises dans la "vraie vie". Nous préférons donc la marche dans la forêt au tapis roulant et une méditation devant une fleur au biofeedback.

Chenard JR Ph.D

Q.

Ces techniques modernes et ces appareillages sophistiqués sont ils inutiles?

R.
Pas du tout. Sur le tapis roulant on peut calculer son VO2 Max, son rythme cardiaque. Le biofeedback reste un merveilleux outil de travail sur soi. La pompe à morphine soulage aussi les plus mal pris. Mais l'essentiel de l'école est ailleurs. Dans l'interaction et le processus d'influence que vous exercez pour amener vos clients à réaliser des actions qu'ils n'envisageaient plus de faire par eux même. Et qu'ils devront poursuivre en votre absence dans leur vrai milieu de vie, pas dans les salles d'un centre de réadaptation...

Chenard JR Ph.D

Q.

Si le T.E.N.S est l'unique moyen que connaît un lombalgique pour se soulager, dois-je l'encourager à l'utiliser ou y-a-t-il risque que cela crée une "dépendance" et brime son sentiment d`efficience personnelle?

R.
Si le TENS soulage, parfait. Il n'y a pas de risques de dépendance, plutôt le risque qu'avec le temps, les effets de l'analgésie par hyperstimulation électrique s'estompent eux aussi... Montrez lui aussi l'analgésie par hyperstimulation mécanique avec les balles et les techniques d'auto-hypnose et de dérivation de l'attention. Remettez le aussi en mouvement. Quand viendra le moment de choisir, il suffira de respecter son choix. La seule position claire de l'école à propos de la dépendance c'est chez les patients lombalgiques chroniques prenant régulièrement des narcotiques puissants. La guérison passe chez eux par un sevrage difficile auquel on tentera de substituer d'autres apprentissages. Pas facile mais tous les auteurs semblent d'accord la dessus!

Chenard JR Ph.D

Q.

J'ai, sur un vidéo, écouté les suggestions recommandées par l'un de vos cliniciens durant la pratique mentale. "Votre bras gauche est lourd et votre main droite est légère à moins que ce ne soit le contraire... ", "La sensation de chaleur qui se développe sur la main droite à moins que cette sensation agréable se développe ailleurs bien sur..." Dites donc, il titubait drôlement votre clinicien dans ses prescriptions...

R.
Avouez-le, une remarquable démonstration quand même! Avez-vous vu aussi comment il a "gelé" deux de ses patients? Et le pire, c'est que ces 180 degrés mentaux ressemblent beaucoup à nos 180 degrés moteurs... Peut être avions nous finalement affaire à un intervenant abandonnant ici les modèles linéaires des causes et des effets pour celui, moins rassurant, des causalités circulaires... À suivre!

Chenard JR Ph.D

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