Quinze minutes avant la pause, l'animateur débute la présentation du syndrome de déconditionnement mental par une amorce un peu spéciale : l'expérience du pendule de Berkow (327). Il procure à chaque participant un pendule formé d'un poids de quelques grammes et d'un fil de 20 cm (diapo # 4-06). Le lombalgique tient le pendule en appuyant son bras sur une chaise et bouge volontairement le pendule en le regardant. Ensuite, il arrête le mouvement du pendule, ferme les yeux et tente de relever le défi : arriver à bouger le pendule par la seule force de sa concentration mentale. En ce concentrant sur le mouvement c'est un peu comme si le pendule commençait, de lui-même, à obéir à la pensée ! Les participants réussiront toujours cette expérience sans jamais réellement prendre conscience de l'activité motrice sous-jacente. Seul, un bras de levier important, ici la bague au bout de son fil, objective ces déplacements. L'exercice du pendule établit ainsi un lien étroit entre activité mentale et activité motrice. Après un temps suffisant pour réussir l'expérience, le praticien entame la discussion : " comment expliquez-vous donc les mouvements du pendule " ? Il conclut cette amorce de la façon suivante. En vous concentrant intensément sur le mouvement, votre cerveau donne un ordre moteur déclenchant dans vos membres supérieurs un mouvement imperceptible, amplifié ensuite par le bras de levier du pendule. Ce lien direct entre activité mentale et activité motrice introduit l'objectif pédagogique de la leçon : apprendre des techniques mentales pour agir directement sur sa carte musculaire (la seule carte " obligatoire " sur leur présentoir) ou indirectement sur ses douleurs chroniques. Autrement dit, comme vous parvenez à déplacer le pendule, vous deviendrez aussi capable de recréer mentalement les sensations de chaleur et de détente obtenues en prenant un bain chaud, en appliquant un baume vasodilatateur, en recevant un massage ou en utilisant la balle.