Question délicate comme diraient certains. Ce mode de traitement est interdit dans beaucoup de pays d'Europe. En France, les chiropraticiens sont poursuivis pour pratique illégale de la médecine. Il n'existe pas à toute fin pratique de chiropraticien sur le territoire français. Mais dans le même souffle, on laisse le médecin français distribuer en toute quiétude des comprimés "d'homéopathie" dont la valeur contre placebo n'a jamais pu être démontrée et dont l'approche thérapeutique repose sur un modèle des plus discutables..
Au États Unis la cour suprême qui jugeait une cause amenée devant elle par le collège des médecins contre la chiropraxie a statué que la santé n'était pas le domaine exclusif de la médecine. Elle a donc refusé de reconnaître à la médecine traditionnelle une pratique exclusive dans ce domaine laissant le chiropraticien poursuivre ses activités. Une décision que je trouve pleine de sagesse.
Au Québec cette profession est reconnue au même titre qu'une autre. Personnellement, entre un chiropraticien et un physiothérapeute, je choisirai cependant sans hésitation le physiothérapeute. Il ne lui est pas permis de dire n'importe quoi et pour vendre ses traitements et pour expliquer leurs effets.
Il reste cependant aux physiothérapeute à se dégager maintenant de leurs voeux d'obéissance aux prescriptions du bon docteur. Une fois le diagnostic posé, l'encadrement médical ne leur sert plus à grand chose... Au contraire, il leur nuit plus souvent qu'autre chose. Il leur faudrait aussi récupérer les "mobilisations" thérapeutiques dans le cadre de leurs pratiques privées pour réclamer ensuite, haut et fort, leur juste part du gâteau. Ils pourraient alors livrer une saine et loyale concurrence aux chiropraticiens dont les contraintes, face à la communauté scientifique, semblent inexistantes.
Et ensuite? Que le meilleur gagne...
Chenard JR. Ph.D.