Dès le tout début de l'École interactionnelle, l'animateur crée des expectatives précises de résultats en annonçant aux participants médicamentés qu'ils débuteront le sevrage de leurs médicaments à la septième rencontre (diapo #1-12). Dans cette leçon, il prescrit aux participants concernés d'entamer ce sevrage (tableau 11.1). Pour conserver sa marge de manoeuvre, l'animateur recadre au momment opportun toute amélioration significative en proposant à son client « de bonnes raisons d'avancer lentement » (104, p. 197). Un client fait-il état d'une réduction significative de médications à la rencontre suivante? Évitez de simplement l'encourager. Félécitez-le certes, et mettez-le aussitôt en garde contre le fait de vouloir aller trop vite. « Nous sommes impressionnés par la réduction de vos doses. Cependant, l'expérience nous enseigne qu'en voulant aller trop vite, vous risquez d'échouer. Nous vous recommandons donc de prendre votre temps ». Au lieu d'un échec, cette injonction d'avencer lentement permettra à l'avenir de considérer tout recul temporaire (un ou deux retours par semaine à la dose initiale) comme une étape normale du sevrage. Cette tactique ne s'applique, bien sûr, qu'aux médications dont le sevrage exige une réduction progressive.