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Q. |
Quelle différence faites-vous entre l'ostéopénie et l'ostéoporose et que recommanderiez vous dans un processus de sélection dans les "écoles du dos"?
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R. |
L' "Ostéopénie physiologique", c'est le terme médical pour désigner la perte calcique osseuse habituelle après la ménopause et l'andropause...
Habituellement, elle est plus importante chez la femme. Cela est remis en cause avec la prise conseillée de calcium, de vitamine D et le traitement hormonal substitutif avec les "patches" ou pommades...
Pour préciser la marge avec l'ostéoporose qui est une pathologie, on fait une absorptiométrie biphotonique pour situer le patient par rapport aux risques fracturaires (fracture du col du fémur, des poignets, tassements des vertébres).
Il n'y a aucune contre-indication à l'école du dos dans une ostéopénie physiologique supérieure au seuil fracturaire. Au contraire ! Cela renforce la masse osseuse ou la maintient.
Par contre, dans l'ostéoporose grave avec tassement, comme je le mentionnais dans mes tableaux cliniques, une approche de type "École du dos" n'est pas recommandée.
B Lavignolle MD, Ph. D.
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Q. |
Je saisis mal ce que vous appellez "souffrance radiculaire", un terme qui revient souvent dans vos critères d'exclusion?
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R. |
La souffrance radiculaire consiste en une compression ou une irritation importante de la racine nerveuse. Elle se manifeste par des pertes majeures soit de motricité soit de sensibilité correspondant à la partie affectée.
En phase aiguë dans la lombalgie ou en phase chronique associée alors à un canal étroit, elle fait partie des critères d'exclusion à des traitements de type "Écoles du dos".
JR Chenard. Ph.D.
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Q. |
Mais je viens de lire ce chapitre 3 sur le bilan médical. Comment savoir si mes futurs clients ne souffrent pas de rétrolisthésis, pelvispondylite rhumatismale et autres critères d'exclusion à la terminologie barbare?
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R. |
Facile.
Soit fais ta médecine avec une bonne spécialité...
soit insère toi dans une équipe multidisciplinaire et étudie attentivement le dossier médical qui accompagne habituellement les lombalgiques chroniques à la recherche de ces critères d'exclusions.
JR Chenard. Ph.D.
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Q. |
Dans votre bilan fonctionnel, vous tenez compte des déplacements importants du bassin dans le plan antéro postérieur, des déviations latérales de type scolioses mais peu des déplacements de type «shift» associés à des positions antalgiques, y a t-il une raison?
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R. |
Non. Il est exact que cette information peut être utile. Elle traduit le degré d'inconfort du lombalgique. Mais le bilan fonctionnel n'est pas parfait. Rien n'empêche de l'enrichir dans la mesure où chaque question posée permet à l'intervenant d'être plus efficace dans le processus d'influence qu'il se prépare à exercer sur son patient chronique.
Chenard Jean René, Ph. D
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Q. |
Si le client décrit un engourdissement ou une douleur dans la fesse ou la cuisse, plutôt qu'une irradiation de la douleur dans la jambe et le mollet, quelle carte allez vous essayer de lui faire «jouer»?
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R. |
Tout dépend de son dossier médical. Si son diagnostic médical reste non spécifique, nous lui laisserons obligatoirement la carte musculaire. Une carte que nous jouons toujours pour des raisons stratégiques. Ensuite dépendant de l'évaluation clinique et de sa réponse en flexion ou en extension ainsi que de quelques mises en situation spécifique, nous jourons soit la carte discale soit la carte facettaire.
Chenard Jean René, Ph. D
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Q. |
Pourquoi, dans votre jeu, offrez vous la possibilité au lombalgique de jouer d'une carte «racine nerveuse» alors que les souffrances radiculaires font parties des critères d'exclusion bien identifiés dont vous nous demandez de nous méfier?
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R. |
Bonne question!
Toutes les douleurs irradiant sous le genou pour atteindre la jambe et le pied ne font pas partie systématiquement des souffrances radiculaires. Certaines irritations duramériennes peuvent induire ce genre de douleur sans pour autant restreindre l'accés à l'école de ces lombalgiques. D'autres irradiations sont de nature temporaire.
Ici une collaboration étroite avec le monde médical reste essentielle. Elle permet de mieux définir cette zone grise. Un diagnostic différentiel reste parfois difficile à faire pour le médecin.
Dans la hiérarchie des cartes, cette carte reste souvent la plus difficile à gérer.
Chenard Jean René, Ph. D
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Q. |
Dans une structure médicale bien hiérarchisée, nous (physio ou ergo ou kiné ou psy ou intervenants en motricité ou en psychoéducation) nous ne bénéficions pas de la marge de manoeuvre nécessaire pour refuser un patient qui ne serait pas «client». Que faire face à un «touriste» s'il est référé par un médecin avec cette «prescription»?
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R. |
Désobéissez!
Impossible...
Organisez lui une «école du TENS» en lui fournissant le mode d'emploi en deux langues de cet l'appareil et la photo en couleur d'une colonne vertébrale vue de dos.
Faites preuve de créativité mais n'embarquez pas dans un groupe un patient par obligation. La gestion d'une École est chose sérieuse et complexe. Elle nécessite des professionnels de la santé et de la réadaptation bien payés, bien formés et bien rôdés à un modèle d'intervention multidisciplinaire articulé autour d'un patient (et non d'un patient découpé en rondelle autour de plusieurs spécialistes).
Chenard Jean René, Ph. D
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Q. |
Pourquoi ne pas sélectionner de nouveau un lombalgique qui a déjà suivi un traitement du "type École du dos"?
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R. |
Ces interventions n'ont rien à voir avec des scéances de psychanalyse. Intégrée dans le cadre plus général des thérapies brèves, nous considérons qu'après 12 rencontres, si le lombalgique n'a pu être influencé pour entreprendre des actions qu'il n'aurait pas tenté autrement, notre rôle est terminé.
Il faut le référer ailleurs. À un psychanalyste? Pourquoi pas!
Chenard J R Ph. D
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Q. |
Lors de l'entretien interactionnel, sur quels critères se baser pour ne pas sélectionner un lombalgique chronique à l'École interactionnelle ?
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R. |
- Un client qui apparaît capable de se soigner par lui-même avec un livre, la clinique virtuelle ou un programme simple d'exercices et de d'amélioration de ses connaissances sur le sujet.
- Un client qui a déjà accès à des traitements qui le satisfont déjà à moindre coût (en terme d'énergie ou de $).
- Un client qui n'apparaît pas avoir le temps de suivre le programme pour le moment:
- il vit un situation de vie temporairement et particulièrement énergivore (ex: l'homme qui prépare sa retraite et qui est en train de liquider son entreprise),
- il prévoit dès le départ manquer 2 leçons (>2 absences = abandon volontaire)
Un client dont c'est toujours une tierce personne (la cliente?) qui fait les demandes et les contacts avec le praticien.
Provencher M. M ed
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Q. |
Est-il indiqué de sélectionner un patient qui dit ressentir de la douleur dans la jambe, sans aucune douleur dans la région lombaire ?
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R. |
S'il ne s'agit pas de problèmes circulatoires localisés, dans 98% des cas, "la douleur du membre est toujours associée à des lombalgies plus ou moins sérieuses" (manuel de base, p.77). Reste à étudier soigneusement le diagnostic médical et les deux fameuses questions de la douleur référée et de la souffrance radiculaire. Comme la complexité du phénomène des lombalgies chroniques ne permet pas toujours d'analyses linéaires de la douleur, de relations simples de cause à effet ne pourront pas toujours être établies. Puisque "plus de 80% des lombalgies ne peuvent être reliées à un diagnostic spécifique" (p.114), nous devons plus souvent qu'autrement apprendre à travailler avec des "hypothèses" diagnostiques plutôt que qu'une évaluation bien tranchée.
Alors, seule une évaluation clinique tentant de répondre aux questions 1 et 2 de la section Bilan médical du chapitre Évaluation clinique permettra d'étayer notre position sur la pertinence d'une participation à l'École dans chaque situation singulière.
Michèle Provencher, M ed
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Q. |
J'aurais la possibilité de travailler avec un groupe homogène de fibromyalgiques, pourquoi ne pas le faire avec l'École ?
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R. |
La synthèse du groupe de discussion virtuel sur la "sélection des patients" reprend bien les avantages ou les inconvénients des groupes homogènes ou hétérogénes de lombalgiques. Il n'y a de vérité absolue ni d'un côté ni de l'autre.
Chenard JR, Ph. D.
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