Accueil
Introduction
Sommaire
Objectifs
Feuille de route
Matériel d'intervention
FAQ
Bibliographie
1.  Bases neurophysiologiques
2.  Modèle
3.  Mesure
3.1  Sensibilité de la mesure
3.2  Mémoire de la douleur
3.3  Modulation temporelle
3.4  Mesure des composantes
 2. Phénomène de la douleur

MESURE

Dans sa pratique de tous les jours, le clinicien fait face à l'importance de bien évaluer la douleur. Une mesure qui implique, comme le souligne notre modèle, plusieurs composantes. Comment savoir par exemple si l'approche thérapeutique utilisée réduit véritablement la douleur du lombalgique ? L'évaluation d'une approche thérapeutique ne doit, ni reposer exclusivement sur la perception du praticien, ni sur des mesures biomécaniques trop simplistes. Par nature, la douleur agit dans le domaine du vécu individuel propre à chaque individu. Elle constitue ainsi une perception subjective. Autrement dit, le lombalgique reste le seul et l'unique expert de sa douleur. D'où la nécessité, pour le praticien, de disposer d'un outil fiable pour mesurer la douleur de son client lombalgique. Plusieurs recherches destinées à mesurer la douleur ont recours à des méthodes électrophysiologiques comme l'électromyographie (68), le réflexe nociceptif (50) ou les potentiels évoqués (36,37,41, 115,180, 364,409). Quoique prometteuses, ces procédures présentent des carences substantielles : absence de corrélation avec les différents types de douleur clinique, complexité des méthodologies reliées au recueil des données et difficultés à valider les résultats. En outre, le phénomène de la douleur masque une expérience complexe qui recouvre des mécanismes tant physiologiques qu'émotionnels. Les carences associées aux problèmes d'évaluation de la douleur se regroupent comme suit : (i) manque de sensibilité de la mesure; (ii) mesure basée sur la mémoire de la douleur; (iii) modulation de la douleur dans le temps; et (iv) mesure inadéquate des composantes de la douleur (241).

Copyright (c) 1998 Masson, uriic