Accueillez chaleureusement vos clients. Effectuez rapidement le retour sur la leçon précédente à l'aide du questionnaire sur la chirurgie. Consacrez-y au maximum cinq minutes (diapo # 11-02). Cette leçon ne comporte pas à proprement parler de routine motrice. Après quelques minutes de réchauffement, vérifiez plutôt les acquis aux différentes tâches incluses dans le programme : routine motrice, exercices cardiorespiratoires, vigilance, réflexe de tranquillité, aspirine musculaire, relaxation, médications et douleur chronique (diapos # 11-03 à # 11-10). Ici, votre objectif n'est pas vraiment de juger les performances mais plutôt d'utiliser la " mesure de l'évidence " pour confronter vos clients à leurs performances initiales. L'amélioration est prévisible et inéluctable. Le client dont la faiblesse de la musculature abdominale ne lui autorisait aucun redressement assis fera, devant vous, la démonstration évidente de ses progrès (si ce n'est que par un relevé !). Celle dont le manque initial de souplesse limitait l'extension avant démontrera à ses pairs les gains mesurables des semaines précédentes. Profitez de l'occasion pour encourager chacun d'entre eux. Consolidez leurs acquis et renforcez leur expectatives d'améliorations. Avec ceux qui associent réduction de la douleur et amélioration de la condition physique, votre rôle d'intervenant se limitera à supporter ce pairage. Laissez ces clients tirer eux-mêmes leurs propres conclusions. Une intervention plus délicate vous attend lorsque des progrès moteurs évidents n'occasionnent aucune réduction parallèle et significative de la douleur. Orientez alors votre investigation vers les autres étapes parcourues sur les chemins de la guérison : préparation mentale, travail de mobilisation et de verrouillage du bassin, cheminement cognitif, utilisation du TENS ou d'autres techniques contre-irritatives (glace, aspirine musculaire, etc.). Toujours aucune amélioration chez un participant consciencieux et appliqué ? Il vous reste alors une ultime carte. Le calcul de la modulation de la douleur que l'un des animateurs complète, avant la fin de la pause (encadré 15.1 et figure 15.1). La mémoire de la douleur est faillible (chapitre 2). Vous étonnerez parfois certains clients en leur révélant les résultats des calculs basés sur ces deux échelles fiables de mesure de la douleur (intensité et aspect désagréable). Mais l'échec clinique existe aussi. Sachez le reconnaître ! À la fin de cette démarche exigeante, certains revers thérapeutiques bénéficieront d'une réévaluation clinique soigneuse. L'abandon de l'hypothèse du déconditionnement, soit moteur, soit mental, et l'exploration sans succès des pistes ergonomiques ou cognitives jetteront alors un éclairage nouveau et important sur les investigations cliniques à reprendre.
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