Dans l'état actuel des techniques, il y a très peu d'indications opératoires dans les lombalgies, excepté pour les grandes instabilités et les déviations scoliotiques graves et évolutives chez l'adulte. Il s'agit toujours de techniques diverses d'arthrodèses dont les résultats sont plus aléatoires que dans la chirurgie des compressions radiculaires. Les études actuelles s'orientent vers les implants intersomatiques pour une fusion et les prothèses discales en cours de validation. La recherche fondamentale s'oriente pour l'avenir vers la réparation discale avec les cultures cellulaires et les transplants. La rhizolyse a été largement étudiée depuis 20 ans. Il s'agit d'une technique mineure percutanée ambulatoire de thermocoagulation des branches nerveuses articulaires postérieures. Elle ne s'adresse qu'aux lombalgies invalidantes avec échecs du traitement médical, physique et après une sélection rigoureuse excluant les facteurs d'instabilité segmentaire et socioprofessionnels. Le bloc test préalable permet d'évaluer la réponse probable à ce traitement symptomatique. Les résultats des études multicentriques donnent 60 à 70 % de succès sur la douleur à très court terme et une chute à 40 ou 50 % des bons résultats après 3 ans. Les complications sont rarissimes (0,85 %) et caractérisées par des déficits neurologiques modérés ou transitoires (lésion directe de la racine). Ce traitement n'a qu'un effet ponctuel, ouvrant un créneau d'indolence favorable à la prise en charge du patient en École du dos (200). En résumé, pour tous les opérés, la prise en charge pré et postopératoire en École du dos offre, et une large information sur les objectifs et les limites des techniques proposées, et l'adaptation indispensable physique et ergonomique du rachis lombaire aux nouvelles conditions biomécaniques secondaires à l'intervention. La restauration fonctionnelle n'est que rarement totale, mais l'expérience récente des programmes structurés montre que les résultats fonctionnels s'avèrent tout aussi satisfaisants chez les opérés.