Tableau 4.1 Imprimer Facteurs individuels de risque

Croyances populaires Messages simples
Âge: les risques de lombalgie augmentent avec l’âge. Faux. Les risques maximum se situent entre 35 et 55 ans.
Anthropométrie: la grandeur ou l’obésité accroissent les risques. Faux. Les données anthropométriques ne démontrent aucune corrélation sérieuse entre taille, poids, stature et lombalgie.
Mobilité lombaire : la plupart des lombalgiques se plaignent d’une réduction des mouvements lombaires en flexion ou extension. Faux. Aucune évidence qu’une réduction de la mobilité vertébrale soit un facteur de risque.
Force: la force du tronc et des abdominaux est plus réduite chez les lombalgiques. Cause ou conséquence? Pas de valeur prédictive pour ces tests à moins d’être directement liés à la tâche à accomplir (renforcement musculaire associé au poste de travail).
Histoire médicale: une histoire de sciatalgie ou de maux de dos prédispose le lombalgique à des rechutes. Vrai. 70% de ceux qui bénéficient de compensation ont déjà eu un incident préalable. Une clientèle à risque.
Expérience: l’inexpérience augmenterait les risques. Pas de données pour étayer l’aspect prédictif de cette croyance.
Cigarette: corrélation avec la lombalgie. Pas de lien démontré scientifiquement entre cigarette et lombalgie chronique.
Étiquettes psychologiques: hystérie, hypocondrie, anxiété, dépression, insatisfaction au travail prédisposent aux lombalgies. Cause ou conséquence? Le débat reste ouvert et l’usage d’une classification basée sur la maladie « mentale » relève d’une conception monadique de l’individu.
Anormalités structurelles: elles prédisposent aux lombalgies comme dans le cas de la scoliose (<35°), cyphose, hypo ou hyper lordose, différence de longueur des jambes, augmentation de l’angle lombo-sacré, spina bifida occulta, sacralisation partielle ou complète, osthéoarthrite, ostéoporose, spondylolyse ou spondylolisthésis. Pas de valeur prédictives comme facteurs simples à l’exception du spondylolisthésis, où les données sont contradictoires, et du rétrécissement sur plusieurs étages de l’espace entre les disques. (Voir tableau 3.7)
Adapté de GARD A., MOORE S.J. (1992). Epidemiology of low back pain in industry. Occupational Medicine, 7, 593-608.