Il ne reste plus qu'à travailler ! Exemple? Le
mot "calme". Servez-vous en pour abandonner peu à peu les sources externes de
la pensée logique à laquelle s'alimente vos douleurs dorsales.
Facilitez ce dérapage mental du cerveau vers une perception plus intuitive.
Plus facile à dire qu'à faire! Essayez pourtant.
Après avoir focalisé sur un mot ne le laissez pas
échapper.
Les athlètes de la méditation le conservent jusqu'à trente minutes sans
interruption. Toutes ces techniques de libération, tous ces états induisant une Réponse
de Relaxation obéissent à une autre logique. Une logique familière: la récupération
de l'efficience personnelle. Il vous faut croire dans ce rituel. Cette croyance s'impose,
ici encore, comme la seule variable d'importance. De toute façon, l'essentiel n'est pas
dans le choix de l'outil mais dans l'apprentissage des habiletés.
Elles permettent de cesser de s'alimenter aux sources habituelles de la pensée logique
auxquelles s'abreuvent bien des douleurs chroniques.
Recettes non conventionnelles : la technique « grand-père »
Assis au soleil sur un banc, au chaud au coin de l'âtre, grand-père somnole derrière
ses yeux mi-clos.
Une recette non conventionnelle, une recette pourtant efficace. Elle utilise des
ingrédients de choix.
Une posture en « cocher de fiacre » tête tombante, dos arrondi, jambes fléchies,
cette posture traduit bien le relâchement du tonus de la musculature postérieure.
Un relâchement qu'il compense en prenant appui sur son bâton ou ses avant-bras.
D'un rayon de soleil, du parfum d'une fleur, il fait son « mantra ». Un souffle de
vent, le crépitement de la flamme l'emporte loin de ses misères quotidiennes.
Là, entre rêve et sommeil, naissent les meilleures réponses d'apaisement. Il
savoure, seul, le bien-être que lui procure cette symbiose étroite avec le cadre
familier de son environnement.
D'autres s'alimentent aux flammes des chandelles ou aux lueurs des feux de camp.
Lorsque les bruits du jour se taisent, ils emportent avec eux le flot des préoccupations
quotidiennes. Les pensées logiques s'estompent peu à peu au profit de ces états
méditatifs qui se savourent dans la paix des crépuscules. En éloignant les ombres de la
nuit et les bêtes sauvages, le feu crée l'environnement favorable. Sa chaleur irradie
les muscles et les détend. Comme un mantra offert gratuitement à tous ceux qui savent le
cueillir, la flamme occupe alors seule tout le champ de la conscience.
Panoramas montagnards ou horizons marins partagent, avec le feu, les caractéristiques
des meilleurs mantras. Prenez le temps de les écouter, de les contempler. Laissez-les
envahir tout le champ de vos perceptions.
Avec l'aide de la Réponse de Relaxation, faites de vos douleurs chroniques une force
de mobilisation
mentale.
- Vertébrus, vous connaissez ? Il s'agit de ce drôle de petit bonhomme qui illustre la
plupart de nos messages. À la lumière de sa bougie, de vertèbres en vertèbres,
remontez avec lui le long du trajet emprunté par les messages douloureux. D'abord, le bas
du dos, bien sûr. Puis, le milieu du dos. Enfin, vers le cerveau.
- Imaginez-vous maintenant en face d'un écran mental. Un écran mental encore mal
éclairé. C'est souvent dans cette pénombre que les messages douloureux prennent forme,
qu'ils s'amplifient pour devenir soit intenses soit désagréables. Vieille dame ou jeune
femme? Sur cet écran mental, vos messages douloureux prennent aussi leur signification.
Demandez à vertébrus d'éclairer de sa bougie, l'écran mental situé devant vos yeux.
Le bas d'un dos apparaît lentement devant vos yeux. Le bas de votre dos...
- Vous souvenez-vous de l'expérience du pendule? Nous allons pratiquer une expérience
identique. À la place du pendule? Votre bassin! Il apparaît maintenant sur votre écran
mental. Comme vous avez appris à le faire, mobilisez-le, faites le bouger lentement et
volontairement, cinq fois. Pensez à votre respiration!
- Verrouillez maintenant votre bassin dans la position d'équilibre qui vous apparaît
comme la plus confortable. Régularisez votre respiration. Éclairez bien l'écran mental
en face de vous. Votre bassin s'y projette de plus en plus clairement, avec ses
articulations entre les deux hanches, votre colonne vertébrale en équilibre au-dessus.
Il se découpe de plus en plus clairement sur cet écran: articulé autour des deux
hanches, la colonne en équilibre dessus.
- Sans faire le moindre mouvement, imaginez maintenant votre bassin basculant vers
l'avant. Le creux des reins augmente. Encore un peu. La pression augmente sur vos
facettes... elle diminue sur le disque, Le noyau du disque se déplace lentement de
l'arrière vers l'avant. L'arrière, le creux des reins disparaît; encore un peu? C'est
bien!
- Comme dans la position d'un chat en colère, votre dos s'arrondit maintenant. Imaginez
vos facettes? Elles s'écartent lentement. La pression diminue. La pression augmente par
contre sur le disque. À l'intérieur du disque, le noyau se déplace vers l'arrière. Sur
votre écran mental, sans faire aucun mouvement, visualisez dix fois cet exercice. Vers
l'arrière, le creux disparaît... la pression augmente sur le disque. Vers l'avant, le
creux s'accentue... la pression augmente sur les facettes. Dix répétitions mentales sans
mouvement et sans oublier votre respiration (... trente secondes minimum)
- Imaginez que la douleur que vous ressentez habituellement se transforme aussi en
chaleur. Comme la flamme d'une bougie, votre douleur se consume lentement en dégageant
une douce chaleur. La douce chaleur d'une bougie qui finit de se consumer lentement. Sur
votre écran mental, un simple reflet maintenant, celui d'un bassin qui pivote librement
entre des disques et des facettes qui tout à tour acceptent de travailler sans grincer.
Lentement pour ne rien déranger à ce nouvel état d'équilibre, vous aller de nouveau
mobiliser votre bassin une dizaine de fois. Vous mobilisez réellement votre bassin une
dizaine de fois en ne quittant pas des yeux l'écran mental sur lequel se projettent vos
mouvements. (... trente secondes minimum).
|