"Plus de la même chose" ou: quand le problème, c'est la solution.
Paul Watzlawick et al. (1975, p. 49)

Au cours de la septième rencontre, le praticien explique que les médications ne constituent pas une solution à la lombalgie chronique. Qui pis est, elles deviennent inévitablement une partie du problème. Dépendre des médicaments pour lutter contre ses maux de dos chroniques encourage le lombalgique à se voir " victime " plutôt que " capable " de composer avec son problème lombaire. Dans cette leçon, le praticien exprime clairement la position suivante. Les médications agissent comme des béquilles dans la lutte contre les douleurs aiguës. Mais, dans le cas des lombalgies chroniques, elles sont tout simplement dommageables. Il faut les éviter. Un point de vue carrément opposé à la position traditionnelle du monde médical. Pour convaincre le lombalgique sous médications de débuter un sevrage nécessairement difficile, l'animateur procède en deux étapes. Premièrement, il différencie et oppose le rôle des médications dans la gestion de la douleur aiguë et dans celle de la douleur chronique (objectif pédagogique de la leçon). À utiliser pour se soulager dans le premier cas, à proscrire dans le second. Deuxièmement, il prescrit aux participants concernés, juste avant la pratique de la relaxation, soit une réduction progressive de ses médications, soit un sevrage radical. La prescription à utiliser dépend ici de la médication employée. Dans les cas douteux, l'aide d'un pharmacien s'avère utile. S'il s'en trouve dans le groupe, l'animateur donne la parole au lombalgique qui a réduit ou éliminé totalement le recours aux médications pour contrôler ses douleurs chroniques. Aux yeux des autres participants, l'opinion de ce dernier paraît nettement plus crédible que celle du praticien sans l'expérience pratique d'un tel sevrage.