Banque de questions

1- Les muscles apparaissent comme la cible de choix de la plupart des traitements non-chirurgicaux. Est-ce exact ?

C'est du moins la cible la plus facile. Viennent ensuite les facettes puis le disque et leur combinaison, le déséquilibre lombaire. En tout dernier lieu, les racines nerveuses. Cinq cartes pour vos douleurs, mais pas toutes de même valeur !

2- Quelle différence existe-t-il entre mes zones-gâchettes et les points d'acupuncture ?

Dans votre dos, la correspondance entre les unes et les autres est très importante. Près de 72 % des zones-gâchettes que vous découvrirez le long des gouttières vertébrales correspondent à des points d'acupuncture.

3- L'effet placebo est-il uniquement l'apanage des médicaments destinés à soulager les souffrances dorsales ?

Non. C'est une vieille plaisanterie médicale que d'affirmer qu'il faut soigner le plus grand nombre possible de malades à l'aide d'un nouveau médicament avant que celui-ci n'ait perdu son pouvoir de guérir. Par exemple un nouveau traitement contre l'angine de poitrine aura chez des patients qui le prennent pour la première fois une efficacité de 75 à 90 %. Cette « efficacité » chutera de 30 à 40 % lorsque seront dissipés les effets de sa nouveauté...

4- L'effet placebo est-il limité au domaine médical ?

Non ; il fonctionne aussi dans le domaine éducatif. On le connait mieux alors sous le nom « d'effet Pygmalion » ou « d'effet Rosenthal » d'après le nom de ce chercheur qui, le premier, démontra que les attentes de celui qui enseigne influencent directement la performance de ceux qui apprennent. Je vous l'avais bien dit ... Vous considère-t-on comme incapable de rien comprendre ? Vous n'apprendrez rien et la prédiction se vérifiera. Que l'on démontre au contraire un certain intérêt dans vos capacités d'apprentissage ? Les effets de cette prédiction positive ont alors toutes les chances de se réaliser. Vous serez un bon étudiant... Je vous l'avais bien dit !

5- Et cet effet est-il valable aussi dans le cadre de cette « école des dos » que sont les chemins de la guérison ?

Certainement !

6- Comment choisir une bonne technique de massage quand il existe autant de techniques que de masseurs ?

Les bases techniques des massages ne diffèrent pas plus que les bases chimiques des tranquillisants. Quelques molécules d'un côté, quelques mouvements de l'autre. L'emballage fait ensuite la différence. Pour choisir faites-en d'abord l'essai. Le reste, c'est une question de goût !

7- Parmi les approches posturales utilisées , le Yoga vient des Indes et le Taï Chi de Chine. Feldenkrais est Israélien et Alexander Anglo-saxon. Le Rolfing est né aux USA. Où puis-je trouver une technique issue de mon patrimoine culturel ?

À part le port de la haire et du cilice, l'héritage corporel, catholique ou révolutionnaire est, à toute fin pratique, inexistant. Les techniques médicales, à l'exception de celle de Mézières, sont très spécifiques. Une bonne question, mais cette fois pas de réponse ...

8- Est-ce que je peux apprendre à me fabriquer des munitions à base de morphine endogène contre mes souffrances dorsales ?

Difficile de répondre à cette question. Il semblerait que cette morphine ne soit libérée que dans des stades les plus avancés de la douleur et du stress, lorsque vous avez déjà un pied dans le gouffre. Mieux vaut apprendre à développer votre efficience personnelle.

9- Ma production de morphine endogène (une substance analgésique puissante et identique à la morphine extraite du pavot) peut-elle être activée par un placebo ?

Oui. On le démontre facilement en utilisant une substance (naloxone) qui inhibe les effets de votre morphine personnelle.

Sous le pied se projette l'ensemble de l'anatomie du corps humain. En appuyant sur la plante du pied, peut-on guérir mon dos ?

D'autres choisissent l'oreille ou le fond de l'oeil pour les mêmes raisons... Visions hallucinatoires ! Au mieux, contre des douleurs non spécifiques d'origine musculaire, vous pouvez en intervenant aussi sur une zone gâchette du pied, comme sur tout autre endroit non spécifique, « fermer le portillon » aux stimulations douloureuses. Reste ensuite à remettre en mouvement le dos pour rétablir les mécanismes internes de régulations motrices. Et à reprendre, à jeun cette fois, les chemins de la guérison.

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