1- Pourquoi me priver de l'action analgésique de certains médicaments dans le cas des douleurs aiguës ?
Vous auriez bien tort de ne pas les utiliser. Dans la douleur aiguë, la médication joue un rôle essentiel. Ses avantages surpassent aisément ses inconvénients.
2- Pourquoi me priver de l'action analgésique de certains médicaments dans le cas de douleurs dorsales chroniques ?
Parce que la majorité des patients constatent que la médication ne leur est plus d'aucun secours dans la douleur chronique. Pire, la plupart souffrent des effets secondaires de ces médicaments. Ils continuent à les prendre parce que «mon docteur m'a dit qu'il fallait que je fasse quelque chose contre mes douleurs ».
3- Je soigne mes maladies avec des médicaments, pourquoi pas mes lombalgies ?
À de très rares exceptions près, exceptions identifiées dans les cartes médicales sur l'origine des douleurs, les maux de dos chroniques ne sont pas des maladies. Ils correspondent soit à un processus normal d'usure des structures, soit à des périodes trop prolongées d'inactivité ou de mise en tension.
4- Comment agissent les médicaments destinés à combattre la douleur ?
En agissant soit le long du parcours emprunté par le message soit le long des voies de triage, les médicaments contre la douleur altèrent le contenu du signal, ou, le plus souvent, la perception de celui qui le reçoit.
5- Pourquoi mettre les narcotiques en tête de liste dans la catégorie des médicaments inutiles et dangereux ?
Parce que dans le cas de la lombalgie chronique, ils ne guérissent pas plus les structures musculaires ou osseuses que l'alcool ne guérit les blessures de l'âme. À la limite, comme dans le cas des dérivés de l'opium, ils permettent d'oublier. Ils n'ont aucune valeur curative. Ils ne sont surtout pas acceptables comme substitut à un entraînement à long terme.
6- Comment choisir entre les salicylates comme l'aspirine et les acétaminophènes comme le Tylénol dans le cas de mes lombalgies chroniques ?
En différenciant les douleurs d'origine mécanique des douleurs de type inflammatoire. Les douleurs mécaniques augmentent avec le mouvement ; le repos les soulage. Nul besoin d'un analgésique aux propriétés anti-inflammatoires. Les acétaminophènes comme le Tylénol suffisent.
Les douleurs inflammatoires se manifestent par des raideurs articulaires après de longues périodes d'immobilité ou une nuit de sommeil. Elles se traduisent par le gonflement de certaines surfaces articulaires et des sensations de rougeur et de chaleur. Les salicylates, des analgésiques mineurs aux propriétés anti-inflammatoires comme l'aspirine, sont mieux adaptés à ce type de douleurs.
7- Existe-t-il un effet secondaire commun à tous les médicaments destinés à combattre ma lombalgie chronique ?
Oui. Ils diminuent tous votre niveau d'efficience personnelle.
8- Certains intervenants déconseillent à leurs lombalgiques de boire du café, pourquoi ?
Il semblerait que la caféine réduise l'efficacité des mécanismes personnels internes de lutte contre la douleur. Le café inhiberait l'efficacité de substances telles que l'endorphine.
9- Entre les pommades à appliquer et les myorelaxants en pilules, lesquels conseilleriez-vous ?
Les pommades. À efficacité (ou inefficacité) égale, les pommades permettent d'augmenter votre sentiment d'efficience personnelle dans la mesure ou vous devez «faire quelque chose » pour les utiliser.
Un vaccin contre le SIDA cela va ! Mais dites, un vaccin contre les maux de dos, c'est pour bientôt ? |