Embûches et contraintes sur le muscle


Le rôle des muscles abdominaux

La contraction des muscles du ventre distribue la pression sur les quatre parois du récipient abdominal.

La position de verrouillage en bascule arrière du bassin, en répartissant la charge sur un dos droit, assure une répartition uniforme des contraintes sur toute la surface des disques.

Cet exercice de vigilance réduit donc les risques d'accident, disque et noyau restant bien en place,

et c'est plus sain car une simple charge de 20 kilos exerce toujours sur les derniers disques vertébraux une force importante...

Vous dites?

Une mutinerie de l'équipage musculaire

Brûlures intolérables entre les omoplates de cette secrétaire ou de ce dentiste ? Poignard fouillant les « reins » de cet horticulteur ou de ce plombier ?

Pourtant chez ces travailleurs, ni charge dangereuse, ni posture suicidaire ... La douleur chronique ne réserve pas l'exclusivité de ses escarmouches quotidiennes au disque vertébral.

Longtemps malmené, l'équipage musculaire se mutine aujourd'hui. Étranges compagnons d'armes que ces muscles du dos. Ils se répartissent, habituellement sans rechigner, corvées et contraintes.

En servant de hauban à ce mat appelé colonne vertébrale, ils arriment ses os, structures inertes, les protégeant des tempêtes qui les secouent. Ils plient et se redressent sous les changements de direction et les mouvements quotidiens du corps.

Méfiez-vous pourtant de cette petite brise. Elle souffle régulièrement dans la direction des hauts fonds.

Même les navigateurs les plus expérimentés s'échouent alors sur ces postures innocentes maintenues trop longtemps et sans effort apparent.

Une démonstration simple ? Choisissez aujourd'hui votre victime comme hier ces pirates qui profitaient des nuits de grands vents pour allumer, sur la côte, des feux destinés à tromper les navires désemparés.

Haut du dos ? Bas « des reins » ? Peu importe : le naufrage est assuré. Dans l'un des cas, armé d'un petit lest (livres ou autre) tendez vos bras à hauteur des épaules.

Dans l'autre, inclinez simplement le tronc vers l'avant sur des jambes tendues.

Dans les deux cas, maintenez la position, gardez le cap. Combien ? Deux petites minutes suffisent en général.

Ces « points dans le dos », qui apparaissent inévitablement, traduisent bientôt un ultime appel au secours, celui de ces muscles échoués sur l'écueil comme ces gros poissons sur une plage. Ils manquent d'oxygène !

Ils en ont « plein le dos ». Ils vous le font savoir...

Un travail de précision, assembler de minuscules processeurs par exemple, exige souvent un effort statique de longue durée.

Une légère tension musculaire sans déplacement important du corps doit être maintenue pour de longues périodes.

Sans appui, bras et mains « tirent » sur le dos, les bras et les avant-bras.

Pour éviter l'asphyxie ? Une solution toute simple...

Dans les manipulations de précision, la hauteur du plan de travail se situe au niveau des coudes.

Sinon, comme un mauvais capitaine, vous échouerez votre équipage sur quelques mauvais écueils.

 

Cette activité là exige-t-elle par contre de la force ?

Elle nécessite alors l'utilisation du poids de la partie supérieure du corps.

Le plan de travail doit se situer aux environs du niveau de la taille.

Et plus précisément ?

Pour un travail manuel lourd, 15 à 35 cm sous la hauteur des coudes.

Pour un travail plus léger, entre 0 et 10 cm.

Et « l'embûche de la sacoche » ?

Les facteurs y succombent souvent. La lourde sacoche, portée toujours du même côté, déséquilibre le travail des muscles du dos.

À force de mal forcer...

Retour en haut