Une vue d'ensemble

D'abord reconstituer le tout ?

Et, c'est ainsi que les savants assemblèrent leurs deux premières pièces.

 

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Deux vertèbres lombaires. Le puzzle prenait forme. La vertèbre la plus grosse trouva place sur son assise, le sacrum entouré de ses deux ailes en forme de bassin. Une base solide. Cette vertèbre y repose parfaitement, quoique sous un angle bizarre ! Ils en empilèrent cinq ainsi, les cinq plus grosses. Elles s'emboîtaient parfaitement tout en formant une singulière courbure vers l'arrière.
Après ces cinq vertèbres lombaires, une douzaine d'autres partageaient un petit air de famille qui les rendaient facilement identifiables. Une armature souple se rattachait par les côtés aux douze vertèbres dorsales. Quoique précaire, l'assemblage tenait. Et, pour rééquilibrer le tout, le creux de la courbe regardait cette fois vers l'avant. En fouillant bien dans le tas d'ossements, ils finirent par en trouver encore sept ! Sept vertèbres cervicales. L'une devait être dans l'axe pour que l'autre, un peu comme Atlas portant le monde, supporte une sorte de boîte. Ils prétendaient en bas qu'elle contrôlait l'ensemble de la structure. Maintenant, tout est en place. Ou presque ! Il ne traîne plus dans un coin qu'une ridicule petite queue. Quatre ou cinq osselets tout au plus.

 

L'un des savants, comme une corne, l'essaie au milieu du front. Un autre, comme un bec, la propose à la place de la bouche. Mais le plus érudit, un paléontologiste, se rappelle avoir lu que ces voisins lointains n'avaient pas eu la chance, comme eux-mêmes, de dériver directement de l'amibe. Ils descendaient, quelle horreur, de l'un de ces grands singes qui, autrefois, erraient sur cette malheureuse planète. Nul doute, un vieux reste de queue ! Et le coccyx, dernière pièce de cette architecture osseuse occupa, non sans quelques erreurs, la place qui, de fait, lui revenait.

Toutes les pièces du puzzle

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