Les câblages

Forme et fonction

En abandonnant la démarche gracieuse de nos lointains ancêtres, la colonne vertébrale a dû s'accommoder des contraintes de la pesanteur et de la station debout. Elle s'incurve. Drôle d'allure !

À qui étudie attentivement courbes et courbures, apparaît pourtant la logique de cette structure. Aux contraintes minimes de la partie supérieure correspondent les éléments les plus fragiles.

Les vertèbres cervicales sont deux fois moins volumineuses que leurs homologues dorsales. Par contre, leur forme assure à cette région une mobilité maximale.

En bas, là où la pesanteur agit de tout son poids ; la nature bétonne. Le corps des vertèbres lombaires est quatre fois plus épais que celui des cervicales. Elles gagnent en force, ce qu'elles perdent en mobilité.

La stabilité de l'ensemble

En conférant aux unes la souplesse des roseaux, aux autres la stabilité des pyramides, cette architecture vertébrale assure à la colonne la flexibilité nécessaire pour affronter les pires ouragans.

Pour éviter, lors de leurs essais malheureux, l'écroulement de leur prototype, les extra-terrestres avaient cru bon de le stabiliser.

Des câbles de haut en bas, des filins devant et derrière. À en juger par les restes de l'empaquetage, sur terre, les habitants avaient eu la même idée.

Devant, et de haut en bas, un emballage aussi solide que celui recommandé autour des colis destinés à survivre aux périls postaux : le ligament longitudinal antérieur.

Et derrière, en toute logique, un autre ligament, le ligament longitudinal postérieur . Mais il est plus fragile. Alors, comme ces envois ficelés par des mains inexpertes, on l'a renforcé.

Un peu au hasard, à droite et à gauche, en arrière aussi. L'expéditeur devait supposer qu'il tiendrait mieux ainsi !

Retour en haut