1- Quelle est la meilleure technique de relaxation ?
Certains préfèrent les techniques mentales passives dérivées du training de l'Allemand Schultz, d'autres choisissent les techniques musculaires actives préconisées par l'Américain Jacobson... ou la méditation transcendantale de l'Indien Mahesh Yogi. D'autres préfèrent les tailler sur mesure à partir des données de leur environnement immédiat. Comme pour la tarte à la crème ou le gâteau au chocolat, ces goûts ne se discutent pas. L'important, c'est d'en choisir une qui vous convienne. De lui rester fidèle et de la pratiquer !
2- En lieu et place d'un support non verbal comme le réflexe de tranquillité ou à la place d'un mantra, j'aimerais utiliser mon signe de croix ou l'un des apprentissages mentaux issus de mon éducation religieuse ?
Aucune objection à l'utilisation d'un automatisme issu de vos croyances religieuses.
3- À l'aide de la Réponse de Relaxation, comment faire de mes douleurs chroniques, une force de mobilisation mentale ?
En utilisant l'état altéré de la conscience induit par les techniques de relaxation pour modifier le contenu de vos perceptions douloureuses. Chaque nouvelle stimulation douloureuse sert de point de départ pour explorer une autre dimension de votre univers intérieur. Cette exploration, ce voyage, occupe bientôt tout le champ de votre conscience. Une occupation qui laisse moins de place aux perceptions douloureuses.
4- Allongé, les yeux dans le vague, je perds mon temps...
Il s'agit au contraire d'un apprentissage très subtil. Il consiste d'abord à exercer un freinage en douceur sur l'ensemble de vos grands systèmes biologiques : musculaires, cardiaques, pulmonaire, sanguin. Les effets de ce freinage ont été largement documentés dans la littérature scientifique. Par la suite, comme un marin utilise le vent pour faire avancer son bateau, vous utiliserez l'apaisement obtenu pour occuper tout le champ de la conscience, en vous mobilisant mentalement pour laisser le moins d'espace possible à vos souffrances.
5- Je n'aurai jamais assez de temps durant mon réflexe de tranquillité de me « parler intérieurement » en présence d'un agent stresseur ?
Pour votre langage intérieur, vous utilisez un rythme de huit cent mots minute soit treize mots seconde. La question temps ne se pose pas !
6- Pourquoi me soumettre à ces véritables conditionnements mentaux ?
Pour piloter efficacement dans les cas d'urgence.
7- Je relaxe comme c'est pas possible...dès le début de mes pratiques soit je sombre dans un profond sommeil soit je deviens lourd et j'ai l'impression alors que je vais rester paralysé !
Si votre objectif consiste à tomber endormi sur demande, tant mieux ! Mais la Réponse de Relaxation n'a rien à voir avec cet état spécifique qu'est le sommeil. En fait, il s'agit probablement d'un état intermédiaire entre l'éveil et le sommeil. La sensation de lourdeur est associée directement au relâchement du tonus musculaire, autre signe important d'une bonne Réponse de Relaxation. Aucun danger concernant la paralysie.
8- Je ressens, associés à une sensation de chaleur, des picotements un peu partout dans les mains et les bras ; est-ce normal ?
Oui. Ces sensations proviennent d'une dilatation des vaisseaux sanguins provoquée par un relâchement des muscles lisses artériels. Cette chaleur reste l'un des indices subjectifs importants de l'acquisition d'une bonne Réponse de Relaxation. Ressentez-vous difficilement cette chaleur ? Utilisez des produits comme le baume du tigre ou autre dérivé du camphre. La chaleur localisée qu'ils occasionnent vous aidera, au début à, percevoir cette sensation importante.
9- Je fais tous les efforts possibles pour réussir ma relaxation. Cela ne marche pas, pourquoi ?
En fait il faudrait plutôt faire le contraire ; ne rien faire voilà le secret. Notre contexte culturel nous prépare mal à ce type d'action dans l'inaction ! Il ne faut surtout pas tenter de battre des records, d'inscrire une performance au palmarès des relaxés ! De la concentration certes, beaucoup de concentration mais passive...
J'ai parfois l'impression que mes bras vont se détacher, qu'une de mes jambes s'allonge, que je vais « déconnecter ». Serait-il possible que je fasse un mauvais voyage dont je ne puisse revenir ? Pire encore : un voyage astral dont je reviendrais mais dans quel état ? Vous avez quelques chances de ne pas réchapper d'un voyage en auto. Vous seriez bien le seul à ne pas revenir d'une Réponse de Relaxation. Les modifications de l'image et de la perception corporelle demeurent des phénomènes habituels durant ces pratiques. Il est difficile, surtout les premières fois, d'en préciser contenu ou orientation. Quand au voyage astral, n'oubliez pas de nous envoyer des cartes postales ! Il existe pourtant un danger bien réel : mettre le feu au matelas si vous pratiquez en fumant ! |