Quatre règles de base

 

La préparation physique d'abord ...

 

 

Règle 1 :

Oubliez l'existence d'un exercice qui, par miracle, mettrait un terme aux hostilités.

Il n'y a pas d'exercices miracles. Dans la guérilla contre la douleur chronique, optez plutôt pour un programme de pacification progressive sur deux à trois mois. Ce programme bien implanté, vous négocierez plus facilement vos « cessez le feu » !

Règle 2 :

Validez soigneusement l'origine de la douleur avant d'abandonner un exercice.

Différenciez soigneusement les exercices qui occasionnent une attaque aiguë de ceux qui font simplement mal. Il y a des douleurs incontournables ! Les étirements font mal. Ces douleurs sont normales : aucune raison de les abandonner. Rendre leur souplesse à des muscles, contracturés et raccourcis, n'a rien à voir avec la douleur aiguë issue d'une racine nerveuse ou avec la souffrance provoquée par une hernie discale. Mais attention ! Aucune douleur musculaire ne subsiste plus de 10 à 15 minutes après la fin d'un étirement. Vous conservez un contrôle total sur cette douleur. La douleur disparaît avec la fin de l'étirement ! Les mouvements aggravent-ils votre état et s'accompagnent-ils d'une douleur irradiante dans les membres inférieurs ? Alerte et repli. Tout nouvel exercice de renforcement laisse des courbatures. Ces douleurs sont normales. Après un exercice inhabituel, une substance toxique, l'acide lactique, imprègne le muscle. Celui-ci réagit quelque temps à cette toxine avant d'apprendre à s'en débarrasser. Ses plaintes cesseront au bout de quelques jours.

Règle 3 :

Consultez les cartes sur la douleur et abandonnez les exercices qui déclenchent une douleur aiguë.

La douleur aiguë reste un signal d'alarme, un signal utile pour l'organisme. Repliez-vous ! Cessez les exercices qui suscitent une vive douleur. Appliquez aussi ce principe durant ces périodes troublées où se multiplient les escarmouches, quand les souffrances réapparaissent avec une vigueur nouvelle. Verrouillez le bassin et repliez-vous. Patience et prudence !

 


Abdominaux isométriques
(sans déplacement)

Abdominaux isotoniques
(avec déplacement)

 

Règle 4 :

Avant d'abandonner un exercice, essayez sa variante isométrique.

Tous les stratèges s'accordent sur l'importance du renforcement des abdominaux dans la contre-attaque contre la douleur dorsale.

Mettez-les à votre menu. Reproduisent-ils une douleur aiguë ?

Ne les abandonnez pas ! Utilisez leurs variantes « isométriques », des exercices sans déplacement, aussi efficaces mais souvent moins douloureux.

Une question d'équilibre !