Accueil
Introduction
Sommaire
Objectifs
Feuille de route
Matériel d'intervention
FAQ
Bibliographie
1.  Composantes
2. Bilan médical
2.1  Q1-Douleur référée ?
2.2  Q2-Compression radiculaire ou... ?
2.2.1  Signes cardinaux
2.2.2  Signes cliniques
2.2.3  Diagnostic différentiel
2.2.4  Imagerie et approche
2.2.5  Traitements d'urgence
2.3  Q3-Recommander participation ?
3. Bilan fonctionnel
4. Bilan interactionnel
 3. Évaluation clinique

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL

Pour un patient, la sciatique reste synonyme d'hernie discale, mais la réalité clinique est tout autre. Certaines douleurs des membres inférieurs simulent des douleurs radiculaires qu'un bon diagnostic différentiel devrait identifier. Des douleurs neuropathiques peuvent aussi se manifester initialement dans des maladies neurologiques. L'intérêt d'un bilan neurologique complet et d'une méticuleuse enquête médicale éviteront ici toute erreur thérapeutique. Une erreur parfois catastrophique surtout si la chirurgie est envisagée. L'encadré 3.1 résume l'ensemble des pièges à éviter. Il est important aussi de rechercher les majorations de type psychogène qui pourraient apparaître lors de cet examen. Ces majorations modulent en effet le score d'indication opératoire. Elles pourraient conduire à la recommandation de traitements plus comportementaux. L'encadré 3.2 regroupe quelques uns des éléments à ne pas négliger.

Encadré 3.1 - Diagnostic différentiel

(Douleurs des membres inférieurs simulant une douleur radiculaire)

  • Coxopathies avec douleur antérieure de cuisse (pseudo radiculalgie L3-L4)
  • Tumeur du sacrum
  • Tumeur du fémur
  • Claudication artérielle (à différentier de la claudication radiculaire du canal lombaire étroit)
  • Neuropathie métabolitique (diabète, hypothyroïdie)
  • Neuropathie héréditaire (Déjerine Sottas, Charcot-Marie Tooth, porphyrie)
  • Neuropathie infectieuse (Guillain Barré, virus lèpre, herpès, zona...)
  • Tumeur tronculaire du sciatique (schwanome...)
  • Polynévrite éthylique ou toxique
  • Lymphome intra-canalaire dans l'infection VIH (sciatique et Sida)
  • Atteinte centrale: sclérose en plaque, sclérose latérale amyotrophique, ischémie médullaire, néoplasie médullaire, syringomyélie...

Encadré 3.2 - Majorations psychogènes

  • Le test de Naphziger
  • La pression axiale sur la tête
  • La mobilisation du tronc en bloc avec rotation autour des hanches
  • Le test du pouls pédieux
  • Le test d'agenouillement sur une chaise
  • Les troubles sensitifs de l'ensemble du membre
À ces majorations, Waddell ajouterait les signes non organiques (96) :
  • Sensibilité exagérée, superficielle et très étendue
  • Augmentation douloureuse par pression axiale sur la tête
  • Signes distractifs: douleur différente entre Lasègue et des tests identiques en position assise
  • Perturbations locales motrices ou sensitives sans support neurologiques rationnels
  • Réactions exagérées durant l'examen physique
Copyright (c) 1998 Masson, uriic