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FAQ
Bibliographie
Thèmes :
1.  Traitements et lombalgie chronique
2.  Zones gâchettes
3.  Fibromyalgie
4.  Plan
5.  Scénario interactif
6.  Diapositives
 13. Traitements

FAQ

Q.

Effets secondaires versus bénéfices secondaires?

R.
"Effets secondaires" et "bénéfices secondaires" constituent deux concepts différents et sans aucun rapport entre eux. Les effets secondaires d'un traitement font référence aux manifestations pathologiques indésirables provoquées par un médicament. Pour leur part, les " bénéfices secondaires " supposent que le lombalgique tire des "bénéfices " de son mal de dos ou qu'il troque ses maux de dos contre des avantages (ex.  compensation monétaire, éviter un retour au travail dans un milieu conflictuel, se faire plaindre, etc.). L'usage du concept de bénéfices secondaires amène, tôt ou tard, le praticien à considérer le patient comme un manipulateur. Au contraire, à l'École interactionnelle du dos, le praticien utilise plutôt le concept de " conséquences indésirables ". Ici, le retour au travail dans un milieu conflictuel constitue une entrave à la guérison (mais pas la cause de ses maux de dos). L'usage du concept de conséquences indésirables amène le praticien à considérer le patient comme étant démuni de moyens pour faire face à son milieu de travail conflictuel. Le praticien tentera donc d'aider son client à trouver des moyens d'affronter la situation difficile (au lieu de s'en tenir à l'étiquette de manipulateur).

Charest J. Ph.D.

Q.

Les inconvénients de la guérison constituent une étape importante du traitement. Existe-t-il cependant des moments moins propices que d'autres pour effectuer cette intervention?

R.
Oui, durant une crise aiguë. La douleur devient souvent tellement intense durant cette période qu'elle occupe alors tout le champ de des perceptions chez le lombalgique. Il lui est difficile de prendre le recul nécessaire pour effectuer une analyse objective de ces "inconvénients de la guérison". Une étape pourtant importante sur les chemins de la guérison.

Chenard JR. Ph.D.

Q.

Comment réagir face à un participant qui pointe un exercice particulier comme responsable d'une aggravation de ses douleurs lombaires?

R.
En faisant une analyse fine des contraintes biomécaniques de cet exercice et en les replaçant dans le cadre de ses "cartes de la douleur". Certains exercices de lordose lombaire en imposant des contraintes exagérées aux facettes peuvent recréer ce type de douleur. Au contraire, des exercices de cyphose lombaires accentuée peuvent placer des contraintes indues sur les disques... Et certains exercices de mise en tension de la racine nerveuse doivent être pratiqués avec la plus grande vigilance. Vous devez aussi différencier la douleur musculaire normale de remise en fonction d'une charnière douloureuse avec la reproduction d'une douleur irradiante dont il faut se méfier. Mais il n'existe malheureusement pas de règle définitive à ce propos. Un dialogue personnel avec votre client durant les Écoles et une bonne compréhension de la biomécanique humaine permettent ici de prendre les décisions les plus judicieuses.

Chenard JR. Ph.D.

Q.

Avez-vous pensé à introduire les auto-manipulations dans les Écoles du dos?

R.
Oui. Je suis même allé étudier manipulations et auto-manipulations en Chine à deux reprises (en compagnie de quelques chiropraticiens américains...) Mais le concept d'École du dos est un concept complexe et je n'ai tout simplement pas eu le temps de les introduire dans le contenu actuel. Peut-être placerons nous les vidéo réalisés à la disposition des cliniciens dans le clinique virtuelle ... Sinon à d'autres de le faire plus tard...

Chenard JR. Ph.D.

Q.

Vous ne semblez pas apprécier particulièrement la chiropraxie?

R.
Je pense au contraire que la manipulation chiropractique entre les mains d'un d'un bon chiro reste une technique efficace dans la gestion de la douleur cervicale ou lombaire aiguë. La manipulation (chiropractique ou médicale) n'a par contre aucun effet sur la douleur lombaire chronique. Des études multicentres l'ont clairement démontré il y a une quinzaine d'années déjà. Nous avons répété cette expérience avec un chirurgien orthopédiste chinois, spécialiste des manipulations vertébrales... Les résultats étaient tellement décevants que nous avons pris bien des précautions avant de les lui montrer et que nous sommes aussitôt, avec lui, passé à autre chose. Incapable de battre même avec des manipulations sophistiquées l'effet placebo d'un pauvre TENS qui n'en était pas un...

Chenard JR. Ph.D.

Q.

Avez-vous déjà travaillé avec un chiropraticien?

R.
Nous avions commencé à travailler au tout début des Écoles avec un excellent chiropraticien. Le problème vient du fait que les modèles utilisés par les chiropraticiens sont incompatibles avec ceux véhiculés par la science moderne. Pour pouvoir conserver la crédibilité indispensable auprès du chirurgien avec lequel nous avions développé le concept d'école interactionnelle ou le neurophysiologiste qui nous guide sur les modèles douloureux, il nous fallait faire des choix. Nous avons opté pour la rigueur des modèles scientifiques reconnus par la communauté internationale plutôt que sur la marginalisation des modèles chiropratiques.. Ce choix nous permet de continuer à travailler avec le monde médical même si nous abandonnons souvent leur notion de causalité linéaire dans la gestion de la douleur lombaire chronique.

Chenard JR. Ph.D.

Q.

Pensez-vous que la chiropraxie a un rôle à jouer dans la santé des gens?

R.

Question délicate comme diraient certains. Ce mode de traitement est interdit dans beaucoup de pays d'Europe. En France, les chiropraticiens sont poursuivis pour pratique illégale de la médecine. Il n'existe pas à toute fin pratique de chiropraticien sur le territoire français. Mais dans le même souffle, on laisse le médecin français distribuer en toute quiétude des comprimés "d'homéopathie" dont la valeur contre placebo n'a jamais pu être démontrée et dont l'approche thérapeutique repose sur un modèle des plus discutables..

Au États Unis la cour suprême qui jugeait une cause amenée devant elle par le collège des médecins contre la chiropraxie a statué que la santé n'était pas le domaine exclusif de la médecine. Elle a donc refusé de reconnaître à la médecine traditionnelle une pratique exclusive dans ce domaine laissant le chiropraticien poursuivre ses activités. Une décision que je trouve pleine de sagesse.

Au Québec cette profession est reconnue au même titre qu'une autre. Personnellement, entre un chiropraticien et un physiothérapeute, je choisirai cependant sans hésitation le physiothérapeute. Il ne lui est pas permis de dire n'importe quoi et pour vendre ses traitements et pour expliquer leurs effets.

Il reste cependant aux physiothérapeute à se dégager maintenant de leurs voeux d'obéissance aux prescriptions du bon docteur. Une fois le diagnostic posé, l'encadrement médical ne leur sert plus à grand chose... Au contraire, il leur nuit plus souvent qu'autre chose. Il leur faudrait aussi récupérer les "mobilisations" thérapeutiques dans le cadre de leurs pratiques privées pour réclamer ensuite, haut et fort, leur juste part du gâteau. Ils pourraient alors livrer une saine et loyale concurrence aux chiropraticiens dont les contraintes, face à la communauté scientifique, semblent inexistantes.

Et ensuite? Que le meilleur gagne...

Chenard JR. Ph.D.

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