Ce glossaire ne contient que les termes non définis dans le corps du livre. La définition des termes spécialisés sur la douleur proviennent soit de Dehen (76), soit de Lindblom (221).

ALGÉSIMÈTRE

Appareil de mesure du seuil de sensibilité douloureuse des différentes parties du corps.

ALGÉSIOGÈNE

Qui provoque la douleur (stimulation algésiogène).

ALGIE

Douleur le plus souvent diffuse, sans relation bien définie avec une cause organique. Le terme " algie ", du grec algos " douleur ", se retrouve comme affixe (-algie, -algique, algé-.) pour désigner une augmentation (hyperalgique), une diminution (hypoalgésique, analgésique) ou d'autres aspects de la douleur.

ALLODYNIE

Douleur due à un stimulus qui ne provoque normalement pas de douleur (Lindblom).

ANALGÉSIE

Absence de douleur en réponse à une stimulation normalement douloureuse (Lindblom).

ANTALGIQUE

Propre à calmer la douleur.

ANTIDROMIQUE

Influx circulant dans la direction opposée du sens habituel.

BUT THÉRAPEUTIQUE

Désigne le changement perceptif visé à chaque leçon (tableau 4.9).

CORDOTOMIE

Section chirurgicale des cordons postérieurs de la moelle pour les douleurs très sévères (cancers ou dans les douleurs de déafférentation). Elle est plus sélective actuellement sur les fibres nerveuses de la douleur au niveau des radicelles dorsales du nerf spinal.

DISPOSITIF COMMUNICATIONNEL

Ensemble de moyens qui favorisent la communication. L'individu communique à l'aide de huit dispositifs communicationnels (par ordre décroissant de portée)  distance interpersonnelle, gestuelle, parures, voix, expressions faciales, regard, toucher et olfaction.

DOULEUR

Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en relation avec une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en ces termes. La douleur est toujours subjective (Lindblom).

DYADE

Unité élémentaire désignant la relation entre deux entités, par opposition à " monade "; de même, " triade " désigne une unité constituée de trois éléments; " tétrade ", une unité constituée de quatre éléments, etc.

DYSESTHÉSIE

Sensation anormale et désagréable, spontanée ou évoquée. Note : Des cas spéciaux de dysesthésie incluent l'hyperalgésie et l'allodynie. Une dysesthésie doit être déplaisante et une paresthésie ne doit pas être déplaisante; on reconnaît toutefois des difficultés quand vient le temps de décider si une sensation est plaisante ou déplaisante. On doit toujours indiquer si les sensations sont spontanées ou évoquées (Lindblom).

EFFICIENCE PERSONNELLE

Croyance du lombalgique dans ses capacités à s'autotraiter.

ERGOCEPTEUR

Récepteur détectant le mouvement.

EXPECTATIVES D'EFFICACITÉ

Convictions personnelles du lombalgique de pouvoir accomplir les tâches prescrites à l'École interactionnelle pour atteindre les résultat prévus au contrat. Les expectatives d'efficacité découlent, par ordre décroissant d'importance, de quatre types d'information : feedback de performance, feedback physiologique de l'organisme, expérience vicariante et persuasion verbale (tableau 4.12).

EXPECTATIVES DE RÉSULTAT

Convictions personnelles du lombalgique dans le fait que la réalisation des tâches prescrites à l'École interactionnelle entraînera les résultats prévus au contrat.

HYPERALGÉSIE

Une réponse accrue à un stimulus normalement douloureux. Note : Plusieurs cas d'hyperalgésie présentent des caractéristiques de l'allodynie. Le terme allodynie doit être préféré quand il n'y a pas de réponse accrue à un stimulus normalement douloureux. Par contre, hyperalgésie reste le terme approprié quand se superpose une amplification de la réponse à un stimulus qui provoque normalement de la douleur (Lindblom).

HYPERESTHÉSIE

Sensibilité accrue à la stimulation (excluant les stimulations sensorielles spécifiques). Note : Hyperesthésie réfère à divers modes de sensibilité cutanée incluant le toucher et la sensation thermale avec ou sans douleur. Le mot est utilisé pour indiquer à la fois une diminution du seuil à n'importe quel stimulus et une réponse accrue aux stimuli normalement reconnus. On suggère le terme d'allodynie pour désigner une douleur après une stimulation qui n'est pas normalement douloureuse (Lindblom).

HYPERPATHIE

Syndrome douloureux, caractérisé par une réaction accrue à un stimulus, notamment répétitif, aussi bien qu'à un seuil plus élevé. Note : Peut se produire avec l'hyperesthésie, l'hyperalgésie ou la dysesthésie (Lindblom).

HYPOALGÉSIE

Diminution de la douleur en réponse à un stimulus normalement douloureux. Note : L'hypoalgésie réfère seulement à l'apparition d'une réduction de douleur en réponse à une stimulation douloureuse. L'hypoesthésie désigne le cas d'une diminution de la sensibilité à une stimulation normalement douloureuse (Lindblom).

ISCHÉMIE

Réduction du flot sanguin dans un organe ou un tissu.

MÉTAMÈRE

Segment résultant de la division primitive du mésoderme de l'embryon. La métamérisation chez l'embryon de 21 jours intéresse (i) le mésoderme para-axial avec apparition des somites à l'origine des vertèbres, des dermatomes et myotomes du tronc et des membres ; (ii) le tube neural avec une segmentation fonctionnelle en neuromère. Les nerfs rachidiens ou nerfs spinaux à chaque niveaux réunissent les segments métamériques de la moelle épinière aux récepteurs sensitifs (dermatomes) et aux effecteurs musculaires (myotomes).

MONADE (ADJ. MONADIQUE)

Unité élémentaire constituée d'un seul individu, pris isolément, et surtout privé de ses liens de communication. Opposé à dyade, triade.

NEUROMATRICE

Réseau neuronal à la base des sensations du corps. L'expérience sensorielle modifie le substrat génétique de la neuromatrice.

NEUROPATHIE

Altération des fonctions ou modifications pathologiques touchant le système nerveux périphérique ; atteintes dans un seul nerf : mononeuropathie ; atteintes dans plusieurs nerf : multineuropathie ; atteintes symétrique et bilatérale : polyneuropathie. (Dehen).

NOCICEPTEUR

Récepteur répondant préférentiellement à une stimulation nociceptive ou à une stimulation qui deviendrait nociceptive si elle se prolongeait. Note : Éviter le terme récepteur de la douleur (Lindblom).

NOCICEPTIF

Un stimulus nociceptif est un stimulus responsable d'une " altération " tissulaire. (Dehen).

NORADRÉNERGIQUE

Qui agit sur des récepteurs à la manière de la noradénaline.

OBJECTIF PÉDAGOGIQUE

Désigne le changement conceptuel ou moteur visé à chaque leçon (tableau 4.8).

PARESTHÉSIE

Sensation anormale (non douloureuse) spontanée ou provoquée. Note : On recommande d'utiliser paresthésie pour décrire une sensation anormale qui n'est pas déplaisante. Dysesthésie désignerait une sensation anormale considérée déplaisante (Lindblom).

PRAGMATIQUE

La pragmatique s'intéresse à l'étude des comportements des individus en interaction ; elle traite donc de l'usage des signes et des effets qu'il produit sur ceux qui les utilisent.

RADICOTOMIE

Section d'une racine d'un nerf rachidien.

RECADRER

Fournir une explication verbale qui change le sens conceptuel ou émotionnel d'une situation particulière et qui est compatible avec le cadre de référence du client (voir tableau 1.5).

RÉPONSE DE RELAXATION

Réaction spécifique de l'organisme à l'apprentissage de ces techniques.

SENSIBILISATION

Phénomène par lequel un récepteur, après avoir été stimulé de façon non-nociceptive, abaisse son seuil d'excitation pour des stimuli du même type.

SÉROTONINERGIQUE

Qui agit sur des récepteurs à la manière de la sérétonine.

SPONDYLOLISTHÉSIS

Étymologiquement du grec signifie " glissement de la vertèbre " (spondylos : vertèbre, listhésis : glisser). Le spondylolisthésis s'observe à la partie basse de la colonne lombaire surtout en L4 ou L5, avec un glissement vers l'avant, soit de nature congénital ou dysplasique, soit par lyse isthmique (spondylolyse), soit traumatique, soit dégénératif...

SYNDROME DU COMPTE RENDU

Expression française récente pour décrire le lombalgique chronique qui, en dépit d'un examen médical normal, revendique une cause à ses douleurs en focalisant son attention et son anxiété sur le contenu du compte rendu du spécialiste en imagerie moderne (scanner, imagerie par résonance magnétique). Ce compte rendu rapporte des lésions discales dans plus de 30 % des sujets asymptomatiques.

TACTIQUE THÉRAPEUTIQUE

Ensemble de moyens coordonnés et pratiques disposés conformément au but visé  se prendre en charge pour s'autotraiter (tableau 1.5).