L'entraînement physique seul n'a jamais donné de bons soldats. |
Sur les chemins de la guérison, les haltes
thérapeutiques proposées aux lombalgiques se multiplient.
Dans ce marché prospère, l'offre excède souvent la
demande. Avant de passer en revue ces options cliniques, il existe trois
pré-requis importants :
À la guerre comme à la guerreL'entraînement physique seul n'a jamais donné de bons soldats.Ayatollahs et autres combattants de Dieu l'ont compris depuis toujours. Même le plus aviné des sergents-instructeurs respecte ce principe comme une très sainte évidence. Au mieux, la préparation physique seule en fait des mercenaires, au pire des bandits ce qui revient au même ! À la guerre comme à la guerre : un bon combattant se doit de croire à sa cause. Et, dans la guérilla contre la lombalgie, comme dans toutes les guerres, la préparation mentale occupe une place de choix. |
||||
Distribution des patients au hasard
|
Effet placeboPourtant, depuis toujours, les scientifiques se méfient de la foi que vous, patient, accordez aux qualités d'un médicament ou d'une thérapie. Pour déterminer, par rapport à vos attentes, l'efficacité réelle d'un traitement, la rigueur scientifique exige de contrôler ces croyances, cet « effet placebo ».Un médicament, accepté et remboursé par votre régime d'assurance-maladie, démontre (théoriquement !) une efficacité supérieure à celle d'une substance inactive comme l'eau, salée ou sucrée. Son action surpasse celle d'une suggestion de nature verbale offerte pour satisfaire votre demande de soin. Tout traitement reconnu bat « l'effet placebo ». Des méthodologies particulières existent pour contrôler l'effet placebo, l'expérimentation en « double aveugle » par exemple. Dans ce cas, ni vous, ni le médecin ne savez si le traitement
employé, si le médicament utilisé ou la dose injectée
contient un ingrédient actif, résultat d'une patiente recherche
scientifique ou au contraire, une substance neutre dont l'effet principal
consiste simplement à vous donner satisfaction...
Le scientifique a toujours raison de se méfier du placebo : pas de bonne recherche sans un contrôle soigneux de ses effets. Mais le clinicien a souvent tort de le négliger : c'est l'un des moyens qu'il possède pour rendre plus efficace encore son intervention ! Et la souffrance dorsale n'est ni une maladie infectieuse ni une maladie
virale. Est-ce vraiment une maladie comme les autres ?
Dans certaines des cartes de la douleur lombaire, le taux d'efficacité des placebos approche celui des meilleurs traitements... et avec beaucoup moins de leurs effets secondaires !
|