N'oubliez pas ce vieux principe  il veut que celui qui n'avance pas recule !

Une stratégie de changement

Première étape : le retour à vos activités quotidiennes

Un dos inactif est un dos vulnérable.

Mobilisez-le en vous mobilisant. La remise en mouvement reste essentielle. Ici, chaque minute consacrée à vos activités quotidiennes contribue à rééquilibrer la balance en votre faveur. L'objectif final ? La reprise progressive de vos activités antérieures.

Servez-vous aussi de votre mobilisation physique pour dissiper à la base l'énergie qui se dégage de vos douleurs chroniques. Contre la lombalgie chronique, n'oubliez pas ce vieux principe  il veut que celui qui n'avance pas recule ! Pas de précipitation pourtant.

Étudiez bien vos cartes et le terrain ! Et, chaque jour, construisez votre victoire finale en accumulant de petits succès quotidiens jusqu'à la reprise complète de vos activités.

Deuxième étape : modifier l'impact social de la douleur

La compassion de vos proches déclenche votre comportement douloureux aussi sûrement que votre comportement douloureux leur compassion. Un rôle social dangereux puisque décors et mise en scène recréent souvent les conditions nécessaires à l'apparition de vos douleurs chroniques. Comment alors modifier l'impact social de vos douleurs ? D'abord en identifiant ce rôle, seul ou avec l'aide de personnes ressources de votre entourage. Ensuite, en agissant différemment dans vos rapports quotidiens. Face à vos nouvelles attitudes, vos proches réagiront alors différemment.

 

Obstiné ?

Nul besoin de prouver l'existence d'une lésion organique dans une lombalgie chronique pour souffrir. Prenez aujourd'hui la décision ferme de ne plus poursuivre dans cette voie avant d'avoir emprunté pour les trois prochains mois, les chemins de la guérison.

 

Déprimé ?

Qui ne le serait pas après l'échec de tous les traitements conventionnels ! Mais ne rien faire, attendre la cure miracle, voilà bien ce qu'il faut maintenant éviter. En vous engageant sur les chemins de la guérison, remplacez l'inhibition de l'action par l'apprentissage des habiletés nécessaires à la gestion progressive de vos douleurs chroniques.

 

Infantilisé ?

Un rôle social accepté et souvent encouragé par votre entourage. Attention à ton dos : ne bouge pas, on s'occupe de tout. Attitude louable lors d'une chirurgie ou d'une attaque brutale de douleur aiguë. Attention pourtant aux effets désastreux associés à une longue période de dépendance sociale. Vous ne parcourez les chemins de la guérison qu'au prix d'un certain inconfort.

 

Irresponsable ?

Une attitude souvent encouragée par la médecine conventionnelle. Ne bougez plus, on s'occupe de tout ! Vrai dans bien des douleurs aiguës... Faux dans le cas de la lombalgie chronique ! Si vous ne vous engagez pas sur les chemins de la guérison, personne ne pourra vous guider sur la voie du mieux-être.

 

Vampire ?

Cette fois, aucun grand spécialiste à ajouter à votre palmarès de chasseur de tête. Ce modeste clinicien ne vous propose pas aujourd'hui de cure miracle : tout au plus quelques informations sur les chemins à prendre vers la guérison.

Mercenaire ?

La paye est supérieure à la douleur chronique ? Gardez la paye ! Mais attendez-vous aussi à payer des dividendes à la douleur chronique. Il n'existe aucun emprunt sans intérêt !

Toxico ?

Le sevrage : une escale indispensable sur les chemins de la guérison. Appuyez-vous sur le groupe ou sur d'autres professionnels de la santé pour l'aborder. Le document sur les médications, l'une des étapes précédentes, propose quelques balises bien utiles.

 

Mytho ?

Perdez vos illusions. Guérir de vos douleurs chroniques ne règlera pas tous vos problèmes. Un bon début certes, mais un début tout simplement. Servez-vous de vos succès initiaux sur les chemins de la guérison pour entreprendre le ménage de votre vie.

 


Agressif ?

Seule la douleur aiguë vous donne des droits. Pas la douleur lombaire chronique. Ces droits ne sont ici que des emprunts. Ils exigent une contre-partie : le maintien de la douleur chronique. Un cercle vicieux !

 

 

À défaut de trouver cette solution, les conséquences indésirables de l'amélioration risquent de faire avorter toutes les démarches entreprises sur les chemins de la guérison.

 

Éliminer les conséquences indésirables de la guérison : un pas de plus dans la bonne direction.

Troisième étape : éliminer les conséquences indésirables de la guérison

Fonctionnaire, professionnelle, ouvrier ou ménagère... Dans nos exemples précédents, ces lombalgiques ne souffrent pas de douleur chronique :

  • parce que l'un souhaite recevoir un massage de la part de son conjoint 
  • parce que l'autre veut éviter une négociation associée à la garde des enfants 
  • parce que l'ouvrier risque de s'infliger une blessure grave au dos 
  • parce que la ménagère cherche à refuser les avances sexuelles de son partenaire.

Mais plutôt ces personnes souffrent, comme vous, de lombalgie chronique. Et, un programme thérapeutique sera d'autant plus efficace qu'il vous aidera soit à anticiper soit à trouver une solution aux conséquences indésirables que votre amélioration va inévitablement entraîner.

À défaut de trouver cette solution, les conséquences indésirables de l'amélioration risquent de faire avorter toutes les démarches entreprises sur les chemins de la guérison.

Dans les exemples ci-dessus, comment éviter les conséquences indésirables de la guérison ?

Tout simplement en :

  • convenant avec le conjoint de vous faire masser à un moment où vous n'avez pas mal au dos. Vous recevrez alors la même quantité de massages mais à des moments différents (dans un couple, le meilleur moyen de recevoir des massages consiste encore à offrir le même plaisir au partenaire !). Quant à vos périodes de souffrances, vous disposez maintenant d'outils de contrôle de la douleur comme les étirements, les positions de replis, la préparation mentale, l'analgésie par stimulation des zones-gâchettes ou le réflexe de tranquillité... Utilisez-les !
  • négociant le partage de la garde des enfants avant la fin du programme thérapeutique 
  • pensant à implanter, avant la fin du programme, des exercices de vigilance qui permettent un rappel immédiat des précautions à prendre pour soulever des charges lourdes. En comptant seulement sur la douleur pour vous rappeler les précautions à prendre, les conséquences indésirables de la guérison peuvent aboutir à des blessures au dos plus graves encore. Un danger bien réel !
  • exprimant, dans toutes les situations qui le justifient, votre non-disponibilité aux avances sexuelles de votre partenaire sans faire références à vos maux de dos.

Éliminer les conséquences indésirables de la guérison : un pas de plus dans la bonne direction.

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