Douleur réelle ou douleur chronique

 

Dans la douleur chronique, tout dépend du coup d'oeil de vos juges...

Tout dépend du coup d'oeil ...

Et dans le cas de vos lombalgies chroniques ? Au départ, il existait une lésion bien réelle. Votre cerveau en a gardé le souvenir. Il l'a enfoui au plus profond de ses cellules nerveuses, dans des mémoires chargées d'évaluer les situations, de prendre les décisions, de gérer vos émotions. Parfois, ces souvenirs continuent à emprunter les chemins balisés par la lésion initiale.

Votre cerveau a « appris la douleur ».

En s'approchant du lit d'un nourrisson malade, l'infirmière rassure... d'abord sa mère. La première fois, cris et larmes ne durent guère. Juste le temps pour le bébé d'oublier une fugitive sensation. Mais la douleur s'apprend vite. Quelques répétitions suffisent. Tout dépend ensuite de la nature des expériences.

Et demain, le jeune enfant appréhendera peut-être cette aiguille. Il en imaginera à loisir les conséquences : gestes et odeurs, rituels et conséquences. La mémoire déforme souvent les sensations. Alors, comme l'écho réverbère le son, ses appréhensions répercutent longtemps encore le contenu d'un message en lui-même souvent à peine désagréable.

Même après la perte d'un membre, la mémoire de la douleur peut persister toute une vie dans la partie disparue !

C'est le cas de ces « membres fantômes » dont la présence torture parfois les amputés pour le reste de leur existence. Mais comment convaincre votre entourage de la réalité de ces douleurs ?

Dans la douleur chronique, tout dépend du coup d'oeil de vos juges...

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