Les racines nerveuses

Le contrôle des structures

Mais comment la boîte contrôle-elle la structure ?

Devant l'absence évidente de câbles, leurs spécialistes en communication suggèrent le contrôle à distance.

Faux fit répondre la terre !



Et ils expédièrent le diagramme des connexions manquantes. Un réseau aussi complexe que celui contrôlant leurs meilleurs astronefs.

Un réseau en boucles où l'information était traitée à plusieurs niveaux différents et de façon interactive.

Un peu comme si de petits ordinateurs avaient été dispersés, certains au niveau de la colonne vertébrale, d'autres au niveau de la base du crâne ou cet autre, tout en haut de l'édifice, pour assurer la gestion des étages inférieurs.

Mais par où s'acheminait le flot continuel de ces informations ?

Évidemment par ce canal bien protégé par le corps vertébral à l'avant et l'arc de cercle postérieur en arrière.

Astucieux ; là-haut, ils n'avaient même pas songé à mettre le leur à l'abri !

Bien abrité à l'intérieur de la moëlle épinière, gaine de la grosseur du petit doigt, un ensemble de nerfs se charge du cheminement de l'information.

Au niveau plus local, deux racines nerveuses assument ces échanges.

La plus volumineuse, la branche antérieure, assure la communication avec le tronc et les membres ; l'autre, la branche postérieure, établit la liaison avec les muscles de la colonne, la peau du dos et les facettes articulaires.

Et les nerfs se répartissent la tâche.

Les uns donnent des ordres aux muscles : les nerfs moteurs. Les autres reçoivent les sensations issues des différentes parties du corps : les nerfs sensitifs.

Territoires sensitifs

Territoires sensibles innervés entre L1 et L4 Territoires sensibles innervés par L5 Territoires sensibles innervés par S1 Territoires sensibles innervés par S2

Diagrammes et chamailles

Penchés sur les diagrammes, les scientifiques se chamaillent à nouveau.

Comment éviter de s'y perdre ? Certains proposent des codes de couleurs ; il y en a d'autres pour suggérer des étiquettes magnétiques.

Que choisir ? On consulte les neurologues, terrestres électriciens spécialisés dans le câblage nerveux.

Ni codes, ni étiquettes et simple comme bonjour. Savez-vous seulement compter jusqu'à douze ?

Chaque vertèbre, du haut en bas de la colonne, reçoit un nombre précédé de son abréviation.

C1 pour la première cervicale, C7 pour la dernière, D1 pour la première dorsale, D12 pour la dernière, L 1 pour la première lombaire et L5 pour la dernière.

Le plus difficile est fait.

Identifier les racines nerveuses ?

Donnez-leur donc simplement le numéro de la vertèbre formant le toit de l'orifice dont ils émergent.

Banal. Le nerf sortant du trou compris entre la quatrième et la cinquième lombaire porte ainsi le code L4. « L » pour lombaire et « 4 » pour la position de cette vertèbre.

Une seule exception à cette règle : il y a huit et non sept paires de nerfs cervicaux !

Et tant que vous y êtes, numérotez donc aussi les disques.

L5 S1 pour le dernier, celui qui se trouve entre la dernière lombaire et le sacrum, L4 L5 pour celui situé entre la quatrième et la cinquième lombaire.

Et ainsi de suite.

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