Le disque

La structure

Et entre chaque vertèbre pour amortir les chocs ? Un disque tout simple, sorte de pneu radial entourant une jante élastique. Un disque si bien ancré sur le corps vertébral qu'il ne peut glisser ; si solide aussi sur ses fondations qu'une compression violente fera éclater la vertèbre plutôt que de le détruire.

Mais comment retrouver dans une structure aussi primitive l'efficacité des cardans, des rotules et des amortisseurs laborieusement imaginés par leurs meilleurs scientifiques ?

La rotule et les cardans, ils les identifièrent au centre du disque, sous la forme d'un noyau gélatineux composé en grande partie d'eau (90 % chez l'enfant, 70% chez les personnes âgées).

Ce roulement à bille faisait double emploi.

Il assurait, d'une part, la mobilité de l'ensemble tout en absorbant, d'autre part, les trois quarts des contraintes de poids exercées sur le disque.

Les autres, comme les contraintes routières absorbées dans les ceintures d'acier des pneus radiaux, se dissipaient sur les parois de l'anneau.

Intéressante idée que cet amortisseur hydraulique monté sur une rotule et enfermé dans un boîtier à lames : souple, mobile, transformable, résistant, incompressible et pratiquement inusable.

Après tout, ces étrangers n'étaient peut-être pas si fous que ça ! À quelques observateurs plus curieux, une autre surprise était réservée.

La pression, maintenue par le noyau à l'intérieur du disque, le plaçait dans un état de précontrainte, un peu comme une poutre renforcée par un câble d'acier tendu.

Comme au béton ou à l'acier, cette astuce biologique assurait au disque une déformation minime de ses structures mécaniques tout en augmentant sa résistance lors des mises en tension.

Résultats : une meilleure réponse à la flexion pour la colonne vertébrale sans de trop grandes déformations.

Et, là encore, les terriens avaient bien fait les choses. Les contraintes se répartissaient selon la force de la structure.

Résistant, le disque seul en absorbait les deux tiers. Le tiers restant se répartissait entre les deux articulations postérieures des vertèbres :

les facettes articulaires.

Le disque et la posture

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Dans cet exercice, la pression sur le disque augmente beaucoup...


Je me penche lentement vers l'avant. J'arrondis le bas des « reins ».

Mes mains se dirigent vers la pointe de mes pieds.

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