Pourquoi bouger ?

Une erreur de perspective

  Rapportez à un médecin vos douleurs lombaires. En capitaine soucieux du bien-être de ses troupes, il réduit considérablement votre temps de mobilisation.

Pas d'activité physique : un repli stratégique.

Une attitude conservatrice, une attitude conforme à une gestion reconnue de la douleur aiguë lors d'une attaque dorsale brutale. Quelques semaines plus tard, mentionnez-lui de nouveau vos douleurs. Vous recevrez peut-être la même recommandation : une nouvelle prescription de repos.

Une erreur de perspective cette fois : dans la victoire contre la douleur chronique, préparation physique et mobilité jouent un rôle déterminant.

En limitant vos activités physiques, vous limitez aussi vos chances de succès contre la douleur dorsale !

Du sparadrap pour le petit doigt

À l'exception de la période de repli accompagnant les phases aiguës, la mobilité joue un rôle déterminant dans la contre-attaque contre la douleur dorsale.

Incrédules ?

Repliez vos doigts en fermant fermement le poing. À l'aide d'un bout de sparadrap, immobilisez la première et la deuxième articulation d'un des doigts de votre main. Le petit doigt ? Pourquoi pas !

Ensuite ? Attendez ! Les huit heures d'immobilité accompagnant une bonne nuit de sommeil suffisent à cette démonstration. Au réveil, l'articulation douloureuse et ses muscles contracturés sauront, mieux que des mots, vous convaincre de l'utilité du mouvement.

Par la même occasion, intuitivement, vous découvrirez le secret de bien des traitements : lentes mobilisations de l'articulation bloquée et massages localisés des muscles endoloris. C'est ce que vous ferez ; c'est ce qu'il y a de mieux à faire !

Tout rentre dans l'ordre. Préjudiciable au fonctionnement d'une simple articulation du doigt, cette immobilité apparaît pourtant quotidiennement à votre menu.

Parmi la centaine d'articulations dorsales bâties pour la flexion, l'extension et la rotation, combien passent ainsi leur « trois huit » immobilisées dans l'emplâtre d'un bureau, d'une télévision ou d'un volant ?

Pourquoi les priver de cette mobilité dont ce sparadrap a su vous démontrer les bienfaits ?

 

Activités physiques et lombalgies :
une question d'équilibre et de choix

Dans l'un des plateaux de la balance, les manoeuvres à éviter, dans l'autre, les lombalgies. Entre les deux, la préparation physique.

Toute contre-attaque réussie contre la douleur chronique dépend de l'état d'équilibre entre les plateaux.

Un après-midi de planche à voile ? Une charge de cavalerie, votre petit-fils sur les épaules ? Une longue promenade à pied ?

Et la balance incline vers la douleur chronique. Pourquoi renoncer à ces plaisirs pour quelques inconvénients prévisibles ?

Prenez ces risques comme vous contracteriez des emprunts : en toute connaissance de cause.

Activités physiques et lombalgies : une question de contrainte

Et les activités physiques, c'est comme les emprunts.

Il y en a pour tous les goûts.

Mais n'oubliez pas que les taux d'intérêts dépendent ici de vos cartes de la douleur.

        

 

La préparation physique : un programme en trois parties

 

Pour faire le contrepoids à vos lombalgies, placez dans l'autre plateau votre programme d'entraînement physique. Un programme en trois parties.

D'abord quelques routines motrices : des armes classiques contre la lombalgie chronique.

Ensuite l'entraînement cardiorespiratoire, ces activités sportives qui entretiennent la condition physique.

 

Enfin quelques exercices de vigilance au niveau du bassin pour éviter de vous laisser surprendre.

Des activités à risques ? Certes, mais vous en connaissez les contraintes. Des activités bien moins dangereuses pourtant que l'immobilité recommandée par quelques mauvais stratèges.

Comme une armée désoeuvrée, un dos inactif est un dos vulnérable.

Plus tard, vous ajouterez sur le plateau de la balance votre préparation mentale et une meilleure connaissance du terrain. La gestion de la lombalgie chronique ?

Une question d'équilibre et de mouvements !

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