Le repli physique

Attaque brutale:

Repli d'urgence

  Avoir déjà eu mal au dos ou pas ? Voilà la question ! Il y a le plus souvent le mal de dos banal : dérangements musculaires mineurs, petits grincements articulaires.

Puis il y a l'autre. Le Vrai. Le premier dérange, le second dévaste.

L'attaque est sournoise, la morsure brutale ; mais la fausse manoeuvre banale : une simple extension vers un objet sur une étagère, une légère flexion pour attacher une chaussure, un quelconque éternuement. La douleur devient vite intolérable.

La suite ? Vous la connaissez : spécialistes, médicaments, traitements. Et cette morsure sauvage dans les « reins », ce souffle court, cette pénible impression de détresse et d'impuissance face aux vagues de douleur accompagnant le plus insignifiant des mouvements. Même incliner la tête lacère le bas du dos.

Assez de discours, j'ai mal !

D'abord le repli physique ! Dans l'offensive contre cet assaut brutal, la retraite constitue la première phase d'une contre-attaque réussie.

Votre organisme a appris, seul, à se défendre. Contre la douleur aiguë, un spasme musculaire important interdit bientôt toute possibilité de manoeuvre ultérieure. Votre dos « bloque ».

Excellente tactique sur la ligne de feu : elle limite les dégâts immédiats causés par votre fausse manoeuvre initiale. Mais une stratégie dangereuse à long terme.

Cette protection rapprochée va se transformer en oppression. Le spasme musculaire, destiné initialement à vous protéger, entretient maintenant la douleur !

Assez de discours, j'ai mal !

Alors, repli d'urgence, au propre comme au figuré.

Mais quelle position de repli?

La liste

Un menu plus détaillé:

Repli «à la chinoise»

Je place les pieds à l'écart du bassin. Je m'accroupis au sol, genoux contre le thorax suffisamment écartés pour que je puisse fléchir le tronc entre eux. Les coudes placés entre les jambes, les mains s'appuient au sol. J'incline lentement la tête vers l'avant.
Je m'aide des bras.
Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Comme les «cow boys»

Je place un pied devant l'autre et à l'écart du bassin. Je fléchis les jambes en gardant le tronc droit. Je reste assis sur un talon. Je pose les deux mains sur les genoux. Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Repli contre un mur

Je place les pieds à l'écart du bassin et à une dizaine de centimètres du mur. Je descends lentement le long de l'appui.

Je ne bloque pas ma respiration !

Je maintiens la position accroupie. Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Assis sur une chaise

Pieds bien à plat sur le sol, genoux à l'écart des épaules, mains entre les genoux, j'abaisse le menton vers le thorax. J'enroule les épaules. Les mains touchent le plancher.

Je souffle durant ma descente.

Je déroule lentement le dos contre le dossier.

J'inspire en regagnant la position assise.

Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Assis, variante

Pieds bien à plat sur le sol, genoux à l'écart des épaules, les mains à l'extérieur des genoux, j'abaisse le menton vers le thorax. Je fléchis le tronc avec les deux mains pour embrasser les genoux. Je place les pieds sur la pointe. Je tire doucement vers l'avant. Je ne bloque pas la respiration. Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Repli «administratif»

J'élève une jambe vers la poitrine, l'air de rien durant la réunion.

Si j'ai une chaise à dossier basculant, j'appuie le pied sur le rebord du bureau.

Sinon, j'appuie le talon contre le rebord de ma chaise.

Je continue à faire semblant d'écouter.

Apparemment absorbé par les faits présentés j'embrasse, en fait, un genou en cachette. On ne choisit pas toujours son terrain ! Combien ? Le temps nécessaire au départ des interlocuteurs !

Pourquoi ? Diminuer la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Assis au sol

Assis au sol.

Je ne bloque pas ma respiration !

Je fléchis les deux jambes. J'embrasse les genoux sans bloquer ma respiration ! Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer l'action de la pesanteur, la contracture musculaire et l'irritation des facettes...

Repli sur le dos

À prendre dès le début de l'offensive !

Je m'allonge sur le dos.

Je ne bloque pas ma respiration !

Le bassin décolle du sol.

Je replie les genoux et je fléchis le menton sur la poitrine.

Je saisis chaque jambe avec les mains.

Bien recroquevillé,

je ne bloque pas ma respiration !

Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer : l'action de la pesanteur, la contracture musculaire et l'irritation des facettes..

À l'ombre d'une chaise

Je replie les jambes à angle droit sur une chaise, sur le rebord d'un lit. Je place un coussin sous la tête, un autre sous les fesses. Je rapproche le bassin le plus près possible de l'appui.

Je ne bloque pas ma respiration !

Je place les genoux perpendiculaires à la poitrine.

Je ne bloque pas ma respiration !

Combien ? De 7 à 10 minutes pour atténuer les messages douloureux !

Pourquoi ? Diminuer l'action de la pesanteur sur le disque, la contracture musculaire et l'irritation des facettes.

Repli stratégique

Contre-indications:
Aucune.
Allongé sur un matelas ni trop dur (ne supporte que les parties proéminentes) ni trop mou (soutient mal la colonne). Des oreillers sous les genoux. Je diminue la tension autour du bassin en le basculant vers l'arrière (voir « Exercices de vigilance ») Combien ? De quelques minutes à plusieurs heures !

Pourquoi ? Diminuer la pression sur le disque, la tension musculaire, l'irritation des facettes et des racines nerveuses.

Repli en foetus

À prendre dès le début de l'offensive !

Je m'allonge sur le côté.

Je ne bloque pas ma respiration !

Je replie les genoux et je fléchis le menton sur la poitrine.

Je fléchis les hanches à 90 degrés.

Bien recroquevillé, je ne bloque pas ma respiration ! Combien ? De quelques minutes à plusieurs heures !

Pourquoi ? Diminuer la pression sur le disque, la tension musculaire, l'irritation des facettes et des racines nerveuses.

Foetus longue durée

Sur le côté, un oreiller sous la tête, avec les hanches et les genoux fléchis. Je plie soit une jambe, soit les deux. Pour empêcher la torsion du bassin dans le cas de la flexion d'une seule jambe, je place aussi un oreiller entre les jambes. Combien ? De quelques minutes à plusieurs heures !

Pourquoi ? Diminuer la pression sur le disque, la tension musculaire, l'irritation des facettes et des racines nerveuses.

Décompression pour le disque

Paumes vers le sol, coudes au niveau des épaules. Inconfortable ? Je place un coussin. Menton sur la poitrine.

Je m'appuie sur les coudes. Je ne bloque pas ma respiration.

Position mi-tendue, je laisse le bassin au sol.

Je maintiens la posture six secondes. Je relâche en soufflant doucement.

Combien ? Six à dix répétitions.

Pourquoi ? Pour tenter de diminuer la pression à l'intérieur du disque !

Mobilisation et verrouillage

Douleur facettaire:
Éviter le dos "creux"

Douleur discale:
Éviter le dos "rond"

Debout, je peux aussi placer les mains derrière les hanches, pouces vers l'avant. Je bascule lentement le bassin vers l'avant. J'augmente le creux des reins. En soufflant doucement, je me déplie lentement vers l'arrière. Combien ? Au besoin !

Pourquoi ? En réponse aux alertes déclenchées par les postures en flexion prolongées vers l'avant.

Déploiement stratégique

Et les sorties indispensables vers la salle de bain ?

Sur le côté, jambes fléchies.

Je ne bloque pas ma respiration et je m'appuie sur un coude. Je glisse les deux jambes sur le côté.

Je me redresse en poussant sur les bras.

Combien ? Suivant les besoins !

Pourquoi ? Pour se relever après une attaque aiguë, après une nuit de sommeil.

 

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